
Abdoulaye Thiam alias « Calibri Calibro » a reparlé de la manifestation organisée le 3 Juillet 2021 à Paris par des opposants au régime de Paul Biya ce 7 Juillet sur ABK Radio. « Nous voulons l’arrêt de la guerre au NOSO », a réclamé l’activiste politique d’entrée de jeu. Réagissant à une préoccupation de son intervieweur qui souhaitait comprendre la présence de personnes se réclamant de l’Ambazonie lors du rassemblement de samedi, il va indexer le président Paul Biya et son gouvernement. « Ils sont impliqués dans un conflit qui a été ourdi et formaté par le gouvernement camerounais. Le gouvernement dictatorial de Paul Biya est le seul responsable à ce que je sache. Ce sont des Camerounais qui expriment leur ras-le-bol d’une autre manière. S’il y avait véritablement eu un dialogue inclusif, je crois qu’on n’en serait pas là. La faute est au gouvernement camerounais. Nous ne pouvons empêcher aucun être humain de manifester on ras-le-bol. Fût-il Ambazonien, anglophone ou quoi que ce soit », a-t-il dit.
Lorsque l’on lui demande si le fait que tous les chefs séparatistes se réjouissent de ce que la BAS et les autres opposants soient en train de leur apporter du soutien, ne lui pose pas de problème, il répond : « cela ne nous pose aucun problème. Nous sommes entre nous d’abord Camerounais. Je tiens à vous rappeler que pour le moment il n’y a pas une République qui s’appelle Ambazonie. Cela bien que nous voulions le fédéralisme au Cameroun. Pour le moment, nous sommes entre frères camerounais. Nous n’avons pas le droit d’interdire à un Camerounais ou à un citoyen du monde et même s’il y avait une République qui s’appelait Ambazonie, c’est avec beaucoup d’amour que nous allons nous mélanger avec ces personnes-là parce qu’ils sont martyrisés, violés ».
Calibri Calibro dit comprendre la lutte des « Ambazoniens. « Nous ne pouvons pas avoir la prétention de demander à nos frères Ambazoniens d’arrêter leur lutte », explique-t-il tout en déplorant les exactions qui selon lui, sont propres à toute guerre. Bien qu’il se dise fédéraliste, Calibri Calibro affirme être prêt à soutenir l’option sécessionniste si le gouvernement ne change pas sa position dans le cadre de la crise anglophone.