Cameroun - Climat sociopolitique/Pierre Fritz NGO (Président National du parti MEC): «Dans ce pays que nous chérissons tous, il n’y aura jamais de la place pour des adeptes de l’insurrection, mieux encore pour des promoteurs de la violence et de la haine»

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Sep-2020 - 12h41   6107                      
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Pierre Fritz Ngo archives
Le président du Mouvement des Ecologistes du Cameroun, dans une tribune, estime que l’heure est au rassemblement.

L’appel à des marches pacifiques pour dénoncer la tenue des élections régionales, le 6 décembre 2020, et exiger le départ du président Paul Biya du pouvoir, lancé par le leader du MRC, Maurice Kamto, secoue depuis quelques jours la classe politique camerounaise.

Pierre Fritz Ngo, le président national du Mouvement des Ecologistes du Cameroun (MEC), vient de rejoindre le camp de ceux qui rejettent cet appel. Dans une tribune libre publiée dans le quotidien Le Messager édition du 18 septembre 2020, l’homme politique rappelle que le Cameroun «est un havre de paix et ne saurait pour quelques raisons que ce soient se muer en champs de bataille».

«Je voudrais tout d’abord rassurer certains compatriotes de ce que notre pays est un et indivisible. Dans ce pays que nous chérissons tous, il n’y aura jamais de la place pour des adeptes de l’insurrection, mieux encore pour des promoteurs de la violence et de la haine. Ceux qui aspirent à parvenir au sommet du pouvoir en recourant à des meurtres par procuration, devraient se souvenir de la mémoire de nos plus grands martyrs», affirme Pierre Fritz Ngo, qui estime que «l’heure est au rassemblement par des idéaux pacifiques et de fraternité, et non par des appels tentaculaires à l’irresponsabilité et au désordre, à l’incitation à la guerre civile. Dans tous les cas, il y a un Etat, et cet Etat prendra toutes ses responsabilités».

S’adressant aux jeunes, le patron du MEC appelle ces derniers «à se désolidariser de toute tentative d’insurrection, de déstabilisation de notre pays. Nous exhortons les jeunes en particulier et les populations en général à plus de vigilance, de retenue, de dialogue et de patriotisme, gages de la paix et de stabilité de notre pays pendant les périodes électorales et postélectorales. Ne prêtons pas le flanc à l’insurrection», écrit-il.

«Nous devons cultiver la tolérance, la paix, la coexistence sans heurts ni vengeances ni appels au meurtre. Certes, il existe, comme dans tous les pays d’ailleurs, des problèmes, nous ne devons pas perdre de vue que nous devons travailler à faire avancer notre pays. Bien entendu en prenant en compte lesdites difficultés qui sont connues de tous. Notre pays doit se moderniser et s’imposer sur la scène mondiale à l’instar de tous les autres. Pour y parvenir, tous les camerounais sans exclusive doivent être positifs en dépit de la conjoncture actuelle marquée par la crise du Covid-19. Quoi qu’il advienne ayons à l’esprit que nous devons assumer notre histoire, pleinement, avec les moments de peine et de luttes pour l’indépendance et pour la dignité, avec nos erreurs», martèle-t-il.

Auteur:
Béatrice KAZE
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