Après les tribunaux, Pierre Semengue saisit la FIFA. Le président de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC), suspendue de toutes activités le 3 septembre 2019, par la FECAFOOT, a écrit une lettre à Fatma Samoura, secrétaire générale de l’instance qui gère le football dans le monde.

«Informations sur les violations graves des dispositions légales et statutaires par la FECAFOOT». C’est l’objet de cette correspondance de neuf pages qui date du 27 septembre 2019.

Selon le général à la retraite, la suspension de la LFPC est motivée par une volonté de certains responsables de la FECAFOOT de lui régler des comptes, suite au coup d’Etat manqué de 1984.

«Au plan politique, le nommé Aboubakar Alim Konate, désigné président du Comité Technique Transitoire, nourrit une haine personnelle contre le président de la LFPC. Il se trouve que le frère de monsieur Aboubakar Alim Konate, le capitaine Konate, militaire en service dans l’armée de terre, faisait partie des mutins ayant tenté de prendre le pouvoir lors du coup d’Etat manqué du 6 avril 1984. Lequel visait à renverser le Président Paul Biya», écrit M. Semengue.

Il affirme que la rancœur de M. Alim Konate est due au fait que son frère et sa mère avaient écopé d’une peine respectivement de 5 et 20 ans d’emprisonnement suite à ce putsch manqué.

«En ma qualité de chef d’état-major des armées, j’avais joué un rôle dans l’évitement de coup d’Etat d’une part, et d’autre part, j’assurais l’exécution des décisions de justice rendues dans le cadre de cette affaire», rappelle le vieux militaire de 84 ans.

Au bout d’un interminable argumentaire, le président de la LFPC propose à la FIFA une solution de sortie de crise: qu’il achève son mandat qui arrive à échéance en juillet 2020.

Ci-après, la lettre:

Fred BIHINA