Pour Jean De Dieu Momo, un Prix Nobel de la Paix récompensant Paul Biya ne serait pas une distinction volée. Le ministre délégué à la justice du Cameroun a revendiqué pour son patron ce laurier dans un documentaire « exceptionnel » sur le président Biya que prépare la télévision proche du régime camerounais Vision 4. Dans l’extrait diffusé au cours du programme Club d’Elites le 10 novembre 2019, l’ancien opposant déclare que le président Paul Biya n’a pas moins de mérite que son ancien homologue américain Barack Obama primé en 2009.

Le président du parti politique PADDEC relève que Paul Biya mérite le Prix Nobel de la Paix parce qu’il a géré le Cameroun avec beaucoup de délicatesse, bravant au passage plusieurs épreuves sans faiblir.  Il soutient que « que ce soit la crise anglophone, que ce soient toutes les crises que le Cameroun a traversées, la crise économique etc, le président de la République a protégé son pays et a protégé son peuple ». Sur ce, Me Jean De Dieu Momo invite les Camerounais à édifier pour Paul Biya dans leurs cœurs « une tour qui sera plus grande que la Tour de Babel ».

Voici le texte intégral de la réaction du ministre Momo au micro de Vision 4

« Je puis vous assurer qu’il n’est pas demandeur. C’est quelqu’un de modeste. Mais nous, nous sommes demandeurs. Parce qu’il le mérite. Je pense que le Prix Nobel serait une moindre récompense. Les Obama l’ont eu, qu’est-ce qu’ils ont fait pour mériter le Prix Nobel de la Paix ?  Par rapport à ce que le président Paul Biya a fait pour son pays, pour le Cameroun? Ce pays qu’il a pris dans les mains comme un œuf et qu’il a porté comme sa croix contre vents et marées malgré toutes les conjonctures internationales défavorables, je pense qu’il mérite le Prix Nobel de la Paix. D’autant plus que, que ce soit la crise anglophone, que ce soient toutes les crises que le Cameroun a traversées, la crise économique etc, le président de la République a protégé son pays et a protégé son peuple. Sa philosophie est inscrite en lettres d’or dans son livre « pour le libéralisme communautaire ». C’est la construction d’une conscience nationale débarrassée du repli identitaire, débarrassée  du tribalisme-ethnofascisme caverneux et primitif. Il veut construire une nation et nous devons aider ce monsieur-là. La moindre récompense que nous pouvons lui donner, et ce sera encore insuffisante, sera le Prix Nobel de la Paix. Mais dans nos cœurs, nous devrons lui édifier une tour plus grande que la tour de Babel