Cameroun - Réaction/David Mafani Namange (maire de Buea) à propos de l’assassinat de Comfort Tumasang: «Ce sont des choses qu’on ne pensait même pas pouvoir voir ou s’attendre à ce que ça se passe ici chez nous. Ce n’est pas notre culture ni notre nature»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Aug-2020 - 14h49   4186                      
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Barrister Mafani David Namange, Buea Mayor Facebook
L’édile municipal promet que les exécutants et leurs commanditaires subiront les affres de la «justice naturelle et pénale».

Les réactions fusent toujours après l’assassinat sauvage de Comfort Tumasang, une habitante de la localité de Muyuka, dans la région du Sud-Ouest. Le maire de Buea, David Mafani Namange a joint sa voix au concert de réprobations enregistré depuis le 11 août, date de l’apparition de la vidéo de la mise à mort de cette femme sur les réseaux sociaux. Il s’est exprimé au cours du programme du Poste National de la CRTV "dimanche midi" diffusé le 23 août 2020.  

«Ce sont des choses qu’on ne pensait même pas pouvoir voir ou s’attendre à ce que ça se passe ici chez nous. Ce n’est pas notre culture ni notre nature», dénonce-t-il avant de promettre la «justice naturelle et pénale» aux exécutants et à leurs commanditaires des crimes comme celui qui vient d’être perpétré.   

Commentant l’exil des chefs traditionnels du Sud-Ouest, il déclare que ceux-ci ont fui parce qu’ils avaient peur pour leur vie. Il estime que ceux qui désacralisent leurs chefferies traditionnelles sont «une minorité». Et souhaite que les séparatistes et les autres camerounais se concertent. Dans son œuvre de dénonciation des sécessionnistes, il soutient que ceux-ci ont opéré un «lavage de cerveau» chez certains, qu’ils se sont vus promettre un nouveau pays où ils seront des chefs.  

Il parle d’adeptes de la République virtuelle «qui rêvent dans leurs rêves», vante les centres de réinsertion, disant que les ex-combattants séparatistes qui y sont ont appris un métier et ont trouvé des emplois. Selon David Mafani Namange, «le Sud-Ouest produisait 50% du cacao camerounais aujourd’hui il n’y a plus rien», se plaint-il en attribuant ce mauvais résultat à la crise anglophone.

Le maire de Buea souhaite que les leaders de la cause sécessionnistes installés à l’étranger répondent de leurs actes. « Certains des Camerounais qui mènent la lutte depuis l’étranger ont déjà la double nationalité. Il peut être difficile dans le cadre de leur loi que je ne maîtrise pas de livrer leurs citoyens. Mais il peut aussi y avoir des lois qui leur permettent de juger ceux qui font la promotion du terrorisme. Même s’ils ne sont pas inquiétés aujourd’hui, la loi pénale internationale va les poursuivre un jour. Leurs pays d’accueil devraient les obliger à devenir des acteurs de la paix», exige-t-il.   

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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