Cameroun - Réaction/Me Mustapha Ngouana (militant et conseiller juridique national du SDF): «Je préfère de loin être qualifié de Pro-MRC que de pro-RDPC»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Oct-2020 - 07h16   6448                      
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Me Moustapha Ngouana capture d'écran
Le jeune juriste s’insurge contre les membres des partis d’opposition qui ont pris l’habitude de s’attaquer aux autres opposants.

Me Moustapha Ngouana affiche son soutien au MRC et aux autres formations politiques brimées par le pouvoir en place au Cameroun. L’avocat de profession, militant et conseiller juridique national du SDF, l’a fait savoir le 4 Octobre 2020 sur Equinoxe télévision. L‘invité du programme Droit de Réponse, répondant au représentant du RDPC sur le plateau, Me Joseph Claude Biligha, a déclaré: «je suis militant du SDF, je ne suis pas militant du MRC. Je préfère de loin être qualifié de Pro-MRC que de pro-RDPC. Je dois également vous dire que j’appartiens à la famille de l’opposition. Lorsque les libertés d’un parti d’opposition sont attaquées je me dois de soutenir le parti d’opposition. Parce que demain ces mêmes entraves nous seront opposées».

Le conseiller municipal du SDF à la commune d’arrondissement de Douala 5ème  a notamment fustigé ceux des opposants qui attaquent d’autres membres de l’opposition. «Je refuse d’être de cette catégorie de citoyens appartenant à la famille de l’opposition qui viennent sur les plateaux de télévisions tirer sur d’autres formations de l’opposition. Ici, l’équipe pour laquelle nous jouons c’est le Cameroun. Il y en a qui ont décidé d’être les fossoyeurs du Cameroun et d’autres qui ont décidé de relever le Cameroun, se battre pour qu’il reste debout», a relevé le juriste.

Moustapha Ngouana déclare qu’il est un citoyen éveillé qui voit que le Cameroun va mal et veut que les choses aillent dans un sens qui permette aux Camerounais de pouvoir s’exprimer et jouir des droits et libertés fondamentales qui sont les leurs. Il veut une application de la loi en matière de manifestations qui ne soit plus à géométrie variable. Il soutient qu’il  n’y a pas que les opposants qui sont muselés mais les Camerounais dans leur ensemble.  

«On reconnaît au Cameroun ce que j’ai appelé la liberté de bavardage. Lorsque vous évoquez les questions essentielles on considère que vous êtes un subversif. On vous traite comme si vous étiez un malpropre. Même au sein de nos familles lorsque nous arrivons sur un plateau de télévision après les émissions comme celle-ci où nous nous attelons à dire ce qui est vrai, on nous demande si on ne va pas nous tuer par exemple. Mon épouse a dit à son patron qu’elle a déjà organisé mes obsèques. Donc je suis un mort-vivant», défie-t-il, ajoutant que c’est un état d’esprit «qui montre l’état de terreur dans lequel sont les populations».  

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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