Rémy Ngono ne croit pas un seul instant que les Camerounais impliqués dans la gestion des frais de carburant de l’avion ayant transporté les Lions Indomptables au Mozambique étaient de bonne foi. Dans une vidéo diffusée sur Youtube le 17 Novembre 2020, il a dénoncé une intention de faire main basse sur les ressources allouées à cet effet. « On comprend donc que le Cameroun jusqu’à présent est le pays où on se balade souvent avec des mallettes d’argent. Alors que dans le monde entier, on sait très bien qu’on fonctionne avec des virements ou avec des cartes. Comment peut-on apprendre qu’on quitte un pays, on ne peut pas faire un virement et on va avec des mallettes pour aller les déposer au Mozambique ? N’est-ce pas là un blanchiment ou une tentative de détournement ? », interroge-t-il dans un premier temps avant de se montrer plus affirmatif : « de ce qui est souvent l’expérience de la Fédération camerounaise de football c’était donc une tentative de détournement et de faux en écriture. Parce que derrière cette opération se cache la surfacturation. On paye peut-être cinq mille euros ou bien dix millions supposons en Francs CFA, mais quand on arrive au niveau de la Fédération, on ajoute un zéro derrière et ça devient 100 millions. Et c’est comme ça qu’ils ont toujours fonctionné dans cette fédération-là où des bandits de grands chemins se réunissent pour se faire du fric et pour bien sûr toujours faire la surfacturation ».
Le consultant football de Radio France Internationale s’étonne de voir que l’on reproche aux Mozambicains le fait d’avoir voulu faire les choses de manière transparente. Il ajoute que même à l’ambassade du Cameroun à Paris, l’on préfère les liquidités. Il dénonce, parlant de l’incident du 16 Novembre à Maputo d’ « une organisation maffieuse qui aujourd’hui vient encore faire qu’on se moque du Cameroun ».
Rémy Ngono en conclut qu’en tentant de rendre coupable l’autorité aéronautique mozambicaine, la FECAFOOT a voulu tromper les destinataires de sa version de l’incident. « Comment peut-on donc, au niveau de la Fédération camerounaise de football dire qu’on a été surpris par ce qui est arrivé ? On pouvait bien faire comprendre cela aux blancs-becs, à ceux qui ne suivent pas le fonctionnement de la fédération camerounaise de football et du ministère des sports. Mais pour nous qui regardons cela depuis fort longtemps ça a toujours été un chapelet de couacs et d’humiliations. Parce qu’à chaque compétition, le Cameroun sort toujours quelque chose qui va faire rigoler le monde entier », déplore le journaliste.