C’est un Christian Ntimbane Bomo très remonté contre Charles Atangana Manda qui s’est exprimé sur Equinoxe Télévision dans la soirée du 13 Mai 2020. Intervenant depuis Paris où il réside, l’avocat inscrit au Barreau de la capitale française a qualifie de « malheureuse », « lamentable » la sortie épistolaire dans laquelle le directeur de l’Observatoire des médias et de l’opinion publique au Ministère de la communication trouvait que le journaliste de RFI Alain Foka et l’opposant Maurice Kamto avaient une « proximité sociologique ». Ce qui pour Me Ntimbane Bomo renvoie au fichage ethnique des deux hommes.
« Quand un responsable de ce niveau écrit ce que nous avons vu, on se pose bien la question d’où va notre pays. Où va le Cameroun ? Que pense l’intelligentsia camerounaise par rapport à l’avenir de notre pays ? », se demande-t-il en ajoutant qu’en France pareil acte cela aurait suscité un tollé général et Charles Atangana Manda aurait été « démis de ses fonctions ».
L’avocat soutient que le gouvernement à travers Atangana Manda a procédé à un délit de faciès. Il annonce que la société civile critique dont il fait partie va observer sa réaction. Me Bomo se dit convaincu qu’il s’agit là de tribalisme et qu’ « on ne soupçonne pas de tribalisme ». Selon lui « Monsieur Manda a tout simplement exprimé les émotions grégaires d’in homme qui hait l’autre à cause de sa tribu ».
Soucieux de voir le dérapage de l’ancien journaliste sanctionné, il suggère à Alain Foka de saisir la justice. « J’encouragerais monsieur Foka qui a fait l’objet d’une dénonciation calomnieuse et aussi de stigmatisation tribale de porter plainte à Monsieur Manda. Que ce soit en France ou au Cameroun. Il ne s’agit pas d’une simple déclaration partisane d’un parti, mais d’une atteinte aux fondements de notre République ».
Il invite le collaborateur du ministre de la communication René Emmanuel Sadi à tirer les conséquences de son acte et rendre son tablier. « Monsieur Manda s’il est un homme digne, s’il est un patriote, doit de lui-même donner sa démission auprès de ceux qui l’ont nommé. Cet homme ne mérite plus s’asseoir dans un bureau camerounais. Il faut le dire avec tout le sérieux nécessaire », assène l’avocat.