Annoncé comme une grande fête du football en la mémoire du disparu, le mémorial organisé au stade de la Réunification s'est transformé en un match du déshonneur. A cause d’une mauvaise gestion des ressources humaines et de la logistique.

Tout commence le mardi 7 décembre lors d’une conférence de presse dans un hôtel de Douala. L’association Solidarité Arc-en-ciel qui l’organise tend à expliquer à une foule venue nombreuse les bien fondés de la finition du Complexe de Biteng, œuvre commencée par le regretté Foé. D’après Annie Epée Dipita, il s’agit de sensibiliser les pouvoirs publics et d’organiser des collectes de fonds auprès d’autres Ong travaillant pour les œuvres humanitaires pour que les travaux reprennent. ==>{{{=CIN-GOOGLE-ADSENSE=}}}<== Pour cela, des matches de football ont été organisés, dans le pire des fiascos. Toutes les garanties données par la présidente ont fondu comme neige au soleil. Tous les grands noms des footballeurs avancés lors de la dite conférence de presse étaient absents, laissant un goût d’arnaque. Même les Lions indomptables présents au Cameroun n’ont pas tous joué, comme Patrick Mboma qui a simulé une blessure, Djemba Djemba qui organisait son réveillon au domicile familial. C’est ainsi que des joueurs de Canon, Ksa et autres de deuxième division ont été suppliés de jouer au compte des Lions Indomptables. Tout ceci à cause d’une organisation approximative. La présidente s’est appuyée sur les mauvaises personnes pour assurer son organisation. Plus de deux cent personnes reparties dans des commissions sans jamais jouer leurs rôles. Les attributions n’étant pas définies ou chacun choisissant la commission des finances et du marketing. Patrick Tchouwa, Alain Soppo et Casimir Tagne se sont déployés pour mettre à la disposition des médias tous les renseignements inhérents à l’organisation. Mais leur action a été stoppée net par l’arrivée de la légion étrangère. Les membres de Arc-en-ciel de Paris n’ont pas digéré que des Camerounais puissent jouer un rôle majeur au sein de cette entreprise finalement plus lucrative que caritative. Débarqués au Cameroun, ils ont mis fin aux travaux des résidents. Toutes les initiatives prises au préalable ont été annulées. Les membres de Paris ont préféré envoyer des messages électroniques aux médias au lieu d’user du “téléphone arabe“ ou de faire le tour des rédactions, car étant déconnectés des mœurs camerounaises exigeant la proximité comme condition première d’un service demandé. C’est ce qui explique le fait que plusieurs rédactions n’ont été saisies que la veille du match de football et n’ont pas pu effectuer leur travail dans de bonnes conditions. Avec seulement 100 spectateurs, on comprend très bien que le message n’est pas passé. Un déshonneur pour Foé qui avait l’habitude de drainer du monde sur le stade à chacun de ses matches. Espérons seulement que les fonds collectés serviront vraiment à faire avancer les travaux arrêtés depuis fort longtemps au complexe de Biteng. COULISSES • Le strip tease de Viviane Désignée 1er assistant, Marte Viviane Singui Togo s’est bien échauffée sur la pelouse avant le début de la rencontre. Elle s’est tellement entraînée qu'elle a été obligée de retirer son maillot laissant ainsi un justaucorps collant. Les spectateurs des gradins ont cru que le Globe d’Or 2004 du meilleur assistant se livrait à une séance de strip tease. Erreur, puisqu’elle était toujours décemment habillée. La distance et l’effet optique ont eu raison de ces spectateurs d’un autre genre qui n’ont vu que ce qu’ils voulaient regarder. • Le forfait de Mboma L’ex goleador camerounais pourtant présent au stade de la Réunification n’est pas descendu sur la pelouse. Evoquant un cas de blessure comme argument de son forfait, il a failli se tordre la cheville lors de sa montée à la tribune officielle. Contrairement aux autres stars qui ont remercié les groupes d’animation venus à leur rencontre, “Magic” est resté de marbre et c’est à peine s’il a accordé un regard à tout ce beau monde. Pas de médicament Les cas de blessures n’ont pas connu de suite. Car hormis les secouristes et leurs brancards, il n’était prévu aucun médicament pour soulager ces sportifs. Etrange tout de même quand on se rappelle que Foé est mort sur un terrain de football. Les organisateurs devaient mettre un accent sur le volet médical plus que sur celui concernant la réception des Vip dans un restaurant de la place. • Joueurs dépouillés et molestés Plusieurs acteurs ne connaissant pas les mœurs camerounaises ont été surpris de se retrouver carrément nus à la fin du match. Et pour cause une horde de vandale est tombée sur eux, tes dépouillant en premier lieu de leurs maillots, shorts avant de s’attaquer aux objets de valeur lorsqu’ils ont rejoint le banc de touche. Avant q se la police et la garde rapprochée n’interviennent, le délit était déjà consommé. Le cordon de sécurité mis en place pour protéger n’avait plus de sens. Ils se souviendront sans doute du Cameroun. Cet incident a accentué la colère de la présidente de cette Ong. Annie Epée Dïpita qui reconnaît avoir échoué à Douala n’avait pas besoin de ce scandale de plus. Au four et au moulin, elle chassait les vandales en même temps qu’elle demandait aux forces de l’ordre plus de vigilance. • Le protocole de la province Devant le capharnaüm observé, c’est le protocole de la province du Littoral qui s‘est substitué à celui transparent de l’organisation et a dirigé la fin des travaux, organisant ainsi un beau dé file de fin de match. C’est pantois que les membres de “Arc en ciel”, même ceux “venus expressément de Paris pour coordonner l'événement’ ont assisté à la maestria du protocole. Les consignes données par ce service étaient suivis à la lettre et c’est aussi grâce à ces administrateurs civils que la face a été sauvée.