La peintre allemande séjourne au Cameroun depuis la semaine dernière.

Dans ses valises, des reliques de la vingtaine de toiles qu’elle a exposé à Nalatta (Musée national) et au centre culturel français (ccf), en Mauritanie. Présente pour la première fois à Yaoundé, son projet, intitulé « Entre », s’articule autour des paysages sahéliens et des modes d’expression traditionnels mauritaniens. On a sur les mur de l’auditorium, une série de portraits de femmes aux habits colorés, où les hommes sont vêtus de bleu et de blanc. Elle transpose les couleurs, tout en travaillant beaucoup en superposition. Des tableaux illustrant la danse, le mariage, la végétation ou encore la l’habitat et quelquefois le relief. « Si j’ai fait des toile illustrant la danse ou le mariage, c’est pour montrer la grande signification que revêtent ces cérémonies en Mauritanie? J’ai été très impressionnée par le temps au cours duquel on célèbre un mariage, il dure trois jours », explique Ursula. A l’extrême droite de l’auditorium du Goethe, deux grandes peintures faites sur tissu y trônent majestueusement. Leur nom, Kumba et Henna. La toile intitulée Kumba illustre une femme, dont les couleurs chatoyantes illuminent le visage, tandis que Henna est la transposition d’une peinture murale. Les pigments sont vifs et représentent les réalité de ce peuple ; «je n’ai inventé aucun ton, poursuit-elle. Toutes les couleurs représentées sur mes toiles sont réels ». Formée aux Beaux-arts, Ursula Schmidt, réside à Paris. Dans le cadre d’un projet artistique, son séjour en Mauritanie et au Maroc lui a permis d’étudier la peinture murale. Elle va tenir un atelier de formation avec des artistes camerounais. Ce stage aura pour objectif de créer des évènements peints et dessinés en partant des sources d’inspiration multiculturelles. Yvette Mbogo