Elisée Yonta (également connu sous le nom «Ndée Manfouo» sur Facebook) apporte sa contribution au débat suscité  par la "All Bamileke Convention" au sein de l’opinion camerounaise. L’analyste financier installé aux Etats-Unis d’Amérique a publié ce 10 Septembre 2022 sur Facebook un texte intitulé : « Le Cameroun a même quel problème avec le communautarisme ? » Il constate que les événements à caractère sont courants au pays de l’oncle Sam. Elles ont, selon lui, l’avantage de faire « tourner l’économie ».

Pour lui, ce communautarisme a du bon en ce qu’il  permet aux communautés d’avoir leurs musées, leurs foyers encore appelés "community center". Il cite ‘exemple de la communauté juive « la première avec des "Jew community centers“. Elysée Yonta salue la solidarité et la fraternité qui s’organisent ici,  « la préservation de la culture et la mémoire, la résolution pacifique des conflits entre membres de la communauté, la défense des intérêts communs, etc........ »

Il pense que la communauté Bamileke suit les pas de la communauté Afro-Américaine qui « construisent leurs universités,  les musées dédiés à leur Histoire,  les quartiers résidentiels pour les élites ou la classe moyenne noire,  des écoles et hôpitaux de la communauté noire,  et depuis peu des banques commerciales à capitaux 100% Africains américains ». Il poursuit : « Les Bamilekes vivant aux États-Unis le voient et s'organisent de la même manière pour profiter d un environnement exceptionnel. C'est pour cela que la All Bamileke Convention est montée d'un cran cette année et va aller crescendo dans les années à venir. » 

Cela dit, Elysée Yonta, citant la sortie de Célestin Djamen qui considère les propos d’André-Marie Tala, invité à la All Bamileke Convention 2022 comme « tribalistes », se demande  « pourquoi est ce que cela fait des remous au Cameroun ? » Il a tenté de répondre lui-même à cette préoccupation : « Moi je pense que certaines personnes se sont "fait une fausse idée " de la communauté Bamiléké. Les élites compromises,  dociles, appelés "frelates" ou bien "candidat au concours pour devenir bulu " ont endormi notre communauté, en lui imposant le silence sur les vraies questions, les sujets qu’elle doit débattre et trouver des solutions afin de survivre dans ce monde. La compromission de nos élites a freiné notre faculté à mieux nous structurer autrement que dans les tontines et les comités de développement du village. Le monde a évolué et nous propose des milliers d alternatives pour faire face aux challenges de demain. »

Lire ci-dessous l’intégralité de l’opinion d’Elysée Yonta

LE CAMEROUN A MÊME QUEL PROBLÈME AVEC LE COMMUNAUTARISME?

Les amis bonjour,

La communauté bamiléké vivant aux États-Unis à organisé la semaine dernière, dans la ville de Denver, dans l'Etat du Colorado,  sa convention nationale.

C'est fréquent aux USA.  Plusieurs communautés tiennent leurs conventions et les mairies,  les Etats fédérés ont tout un département chargé de convaincre les organisateurs, de réaliser leurs projets chez eux, en bénéficiant des avantages compétitifs qu’on leur propose. Ca fait tourner l'économie locale.

Ainsi, vous retrouvez pendant l'été,  des conventions,  des "summer fests ou festivals", des spectacles culturels très courus, des expositions sur la gastronomie en partenariat avec les chefs des grand hôtels et restaurants etc.....

Ca va plus loin. Les communautés ont leurs musées, leurs foyers encore appelés "community center". La communauté juive est la première avec des "Jew community centers". Ici s'organise la solidarité et la fraternité,  la préservation de la culture et la mémoire, la résolution pacifique des conflits entre membres de la communauté, la défense des intérêts communs, etc........

La communauté noire qui était en retard, s'est décomplexée depuis l'élection de Barack Obama et son exercice du pouvoir pendant huit ans.

Désormais, les Africains Américains s'assument. Ils construisent leurs universités,  les musées dédiés à leur Histoire,  les quartiers résidentiels pour les élites ou la classe moyenne noire,  des écoles et hôpitaux de la communauté noire,  et depuis peu des banques commerciales à capitaux 100% Africains américains.

La semaine à été marquée ici par le lancement de la campagne publicitaire de la ONE UNITED BANK, une banque à capitaux 100% Africains Américains,  qui a pour mission de financer d abord les entreprises et entrepreneurs de la communauté noire afin de les permettre de réaliser des projets créateurs de valeur ajoutée,  d emplois  des recettes fiscales et du progrès social pour la communauté.

Les bamilekes vivant aux États-Unis le voient et s'organisent de la même manière pour profiter d un environnement exceptionnel. C'est pour cela que la All Bamileke Convention est montée d'un cran cette année et va aller crescendo dans les années à venir. 

Je m'interroge toutefois. Pourquoi est ce que cela fait des remous au Cameroun ? Surtout avec la sortie de Célestin Djamen qui critique l'initiative,  et d'autres personnalités qui parlent de "repli identitaire"???

L'ensemble des activités de la All Bamileke Convention ont été autorisée aux États-Unis  ,qui sont un Etat de droit. Ca veut dire que c'est légal,  conforme à l'ordre public et aux bonnes mœurs. Cela ne représente aucune menace dans ce pays hyper sécurisé.  Pourquoi cela devrait gêner donc le pays d’origine des ces Bamilékés ? Veuillez nous éclairer.

Moi je pense que certaines personnes se sont "fait une fausse idée " de la communauté Bamiléké. Les élites compromises,  dociles, appelés "frelates" ou bien "candidat au concours pour devenir bulu " ont endormi notre communauté, en lui imposant le silence sur les vraies questions, les sujets qu’elle doit débattre et trouver des solutions afin de survivre dans ce monde. La compromission de nos élites a freiné notre faculté à mieux nous structurer autrement que dans les tontines et les comités de développement du village. Le monde a évolué et nous propose des milliers d alternatives pour faire face aux challenges de demain.

Je fais miens les paroles du sage  André Marie Talla :        """ Vous vivez dans un pays de liberté