Idriss Déby Itno était un fidèle allié de la France. Notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Pour témoigner de cette relation particulière, le Président français, Emmanuel Macron, se rendra au Tchad vendredi pour assister aux obsèques de celui qui a dirigé le Tchad pendant 31 ans.

«Le président de la République lui a rendu hommage ce matin en Conseil des ministres, il se rendra à ses obsèques en fin de semaine», a déclaré mercredi en conférence de presse Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français.

On imagine que le numéro 1 français profitera de son séjour pour discuter avec les nouvelles autorités tchadiennes de la question relative à la transition. Une période qui devrait durer 18 mois, avec à sa tête un conseil militaire dirigé Mahamat Idriss Déby (37 ans), fils du défunt et général d’armée.

Paris n’a jamais caché son soutien à Idriss Déby. L’ancienne puissance coloniale a même été présentée plusieurs fois comme ayant contribué à maintenir le successeur de Hissène Habré au pouvoir, malgré de nombreuses tentatives de renversements, menées par des rebelles.

Le flou persiste

Le Président Déby sera inhumé alors que des interrogations subsistent autour de sa disparition. Selon Jeune Afrique, il serait mort au front, comme l’ont indiqué les militaires. La radio française RFI présente une tout autre version.

«Des combats ont effectivement eu lieu le dimanche dans la journée, mais Mahamat Idriss Déby, le fils du maréchal, n'y aurait pris part que le soir. D'autres sources, plus rares, expliquent que le dernier combat d'Idriss Déby a eu lieu le lendemain, lundi. C'est notamment ce qu'affirment le FACT, les rebelles directement impliqués dans le conflit», lit-on dans un article publié par la chaîne hexagonale.