Après Moussa Traoré, Amadou Toumani Toure et Pascal Lissouba respectivement anciens chef d'état du Mali et du congo décédés l'année dernière, et plus récemment Idriss Deby, l'ancien homme fort du Tchad, un autre leader africain vient de quitter ce monde. Il s'agit de Kenneth Kaunda, l'un des derniers représentants de la "caste" des premiers dirigeants africains qui ont pris le pouvoir au lendemain des indépendances. Communément appelé "le père de l'indépendance zambienne" ou encore "le Gandhi africain" pour son militantisme non-violent, il est décédé en fin de soirée,  le jeudi 17 juin 2021, au Centre médical Maina Soko  où il avait été admis lundi 14 juin pour une pneumonie.

Né le 28 avril 1924, Kenneth Kaunda est mort à l'âge de 97 ans. Il avait notamment conduit l'ancienne Rhodésie du Nord , protectorat britannique, à l'indépendance sans effusion de sang en octobre 1964.Ouvertement socialiste et proche du Kremlin, l'homme politique a dirigé sans partage la Zambie,  pendant 27 ans, jusqu'en 1991. Il a été battu la même année lors des premières élections libres du pays,  qu'il a été contraint d'organiser en raison de violentes émeutes populaires, initiées dans le but d'obtenir d'avantage de libertés.

«Kenneth Kaunda a été l'un des pionniers de la nouvelle Afrique, lorsque les pays se sont débarrassés du colonialisme en faveur de l'indépendance des États.Homme d'un grand charme personnel, il a été salué comme une force modernisatrice du continent malgré son rejet initial du concept de démocratie multipartite.En tant que panafricaniste convaincu, il s'est attelé à la tâche de construire une nouvelle Zambie, libre de déterminer sa propre voie dans les affaires internationales.Mais une mauvaise gestion économique a fait chuter sa popularité et il a été chassé du pouvoir lors d'élections libres en 1991» Soulignent nos confrères de la BBC.