Après le résultat des élections législatives partielles, dans 11 circonscriptions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui ont eu lieu le 22 mars 2020, le nombre total de femmes à l’Assemblée Nationale a connu une hausse par rapport à toutes les législatures antérieures.

Cette 10^ème législature compte 61 femmes députés, soit 4 de plus qu’à la neuvième législature (57), qui a siégé de 2013 à 2020. Les élues femmes ont par ce chiffre, dépassé le tiers des députés de la chambre basse (61/180), comme le recommande les textes internationaux qu’a ratifié le Cameroun.

«On est bien loin de la vingtaine d’élues de la 8e législature et même, de la 6e (1997-2002) lorsqu’elles avaient de la peine à atteindre une dizaine au sein de l’hémicycle», note le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque ce 14 avril 2020.

D’après le journal, le premier facteur qui explique cette subite évolution, c’est le nouvel environnement juridique et politique qui a encadré les élections au Cameroun au cours des deux dernières législatures.

En effet, «le 19 avril 2012, a été promulguée la loi portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi du 21 décembre 2012. L’une des innovations majeures de ce texte est l’introduction de la prise en compte du facteur genre dans la constitution des listes de candidatures aux différents scrutins. Dans le cas spécifique des élections législatives, il faut se référer à l’article 151, où l’alinéa 3 dispose que ‘’la constitution de chaque liste de candidats doit tenir compte des différentes composantes sociologiques de la circonscription concernée. Elle doit en outre tenir compte du genre’’», rapporte notre confrère.

L’application de ces lois par les partis politiques est contrôlée par ELECAM qui a le pouvoir de rejeter toute liste d’un parti politique non conforme.

Wilfried ONDOA