À la séance plénière du 24 juin dernier, l’Honorable Amadou Adji de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) a déclaré ne pas comprendre pourquoi l’État camerounais continue d’attribuer des marchés au génie militaire dans la Région de l’Extrême-Nord. Pourtant l’état des lieux établit qu’en trois ans, et avec un budget de 3 milliards de Francs CFA, les 3 kilomètres de route du tronçon entre Maroua et Vili restent inachevés et sont même loin de l’être. Alors que l’urgence de faire des routes dans cette Région du Cameroun, au vu du contexte sécuritaire, n’est plus à démontrer.

Le quotidien Le Jour édition du 27 juin 2016 rapporte qu’Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des Travaux Publics (MINTP), en guise de réponse, a indiqué que le Gouvernement n’a pas d’autres choix que de confier certains chantiers au génie militaire. Parce qu’il faut préciser qu’il s’agit des routes abandonnées par des entreprises chinoises à cause de l’insécurité dans la Région de l’Extrême-Nord. On se souvient encore de l’enlèvement de 10 ouvriers chinois en 2014.

Malgré leur libération le sentiment d’insécurité ne s’est pas dissipé. «Les entreprises chinoises n’ont pas repris les travaux malgré les garanties de sécurité fournies par le Gouvernement», a déclaré le Ministre. Par ailleurs le Ministre a indiqué que l’état des lieux ci-dessus évoqué est également dû au fait que les appels d’offres ont été infructueux. Partant du fait que les entreprises fuient l’insécurité dans la Région de l’Extrême-Nord.