La troisième session du conseil d’administration de la Société nationale camerounaise de l’art musical (SONACAM) tenue à Douala le 3 août 2020 a été sanctionnée par 10 résolutions. La deuxième est l’une de celles qui retient le plus l’attention. Elle concerne les ressources financières mises à la disposition de la société a titre des droits à reverser aux ayants droit.
Ainsi pour éviter que se reproduisent ce qu’il appelle les «injustices subies par la société lors des partages intersociaux et de décembre 2019 et de Juillet 2020», le conseil d’administration a autorisé son directeur général «à dégager préalablement les parts de la SONACAM sur toutes les perceptions opérées par la société». Il lui a aussi été demandé «de suggérer au Conseil des mesures à prendre pour recouvrer les dettes dues à la SONACAM par ses sociétés sœurs camerounaises».
L’artiste émérite Eko Roosevelt doit être parmi ceux qui ont le plus applaudi ces décisions du conseil d’administration. Lui qui, lundi, s’offusquait de voir la société qui régit les droits d’auteur de l’art musical reverser une partie de l’argent reçu à d’autres. «L’évolution peut avoir lieu si les choses sont bien régies. Nous avons un problème avec la façon dont l‘argent est perçu. Il y a la SONACAM qui perçoit le maximum d’argent mais cet argent est distribué à d’autres sociétés qui ne produisent pas des droits. Il y a les sociétés des photographes, des sculpteurs, des peintres. La SONACAM est flouée dans son droit», se plaignait l’expérimenté chanteur.