S’il y a une commission qui a focalisé les attentions au Grand Dialogue National (GDN), c’est bien celle en charge de la décentralisation et du développement local.

Les débats de ce groupe de travail, dirigé par l’ancien ministre Philip Ngole Ngwese, ont en effet été houleux et parfois tendus entre les partisans du fédéralisme et les défenseurs de la décentralisation.

A la fin, la poire a été coupée en deux. Si la commission a rejeté l’idée du fédéralisme, elle a néanmoins proposé «l’adoption d’un statut spécial des deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest conformément à l’article 62 de notre constitution, avec notamment le rétablissement d’une chambre des chefs traditionnels… et l’élection des gouverneurs locaux dans ces deux régions», lit-on dans le rapport.

Un statut particulier qui vise une meilleure autonomisation de ces deux régions, sans les exclure du reste du pays. «Ce statut particulier ne fait pas du Nord-Ouest et du Sud-Ouest un pays à part ou des régions à part, mais il fait de ces deux régions une partie intégrante de la République du Cameroun. Ça montre que notre constitution respecte la diversité dans le sens des pères fondateurs», commente M. Ngole Ngwese.

La commission a également proposé le retour à l’appellation ‘‘République Unie du Cameroun’’.

Fred BIHINA