Contre toute attente, vous avez franchi la ligne d’arrivée à la quatrième place. Qu’est-ce qui explique cette chute ?
Déjà, je n’étais pas en pleine forme dans la course. Depuis que je suis rentré du Ghana (où il a participé au Accra International Marathon, Ndr), je fais fasse à d’énorme problème de santé, qui est lié au surmenage et à la fatigue. En principe, je ne devais pas participer au Marathon international de Douala. Mais, comme c’est une course qui se déroule au Cameroun, je ne pouvais ne pas y être parce que tout le monde m’attend sur la piste. Je ne me suis pas normalement entrainé depuis mon retour du Ghana, je n’ai même pas pu faire 20 km de course pendant mes entrainements. Donc, je ne pouvais vraiment pas. J’ai essayé de courir jusqu’au 30e km et mon corps a lâché complétement à partir de ce moment.
C’est pourtant quasiment au même endroit que vous avez eu un duel l’année dernière avec un athlète Kenyan…
Peut-être c’est au même endroit. Mais l’année passée je n’avais aucun problème de santé. J’étais bien dans mon corps et je savais que je pouvais remonter. Par contre, cette fois-ci, j’avais un problème de santé, je ne voulais pas me surpasser. Je voulais juste gérer la course et au fur et mesure que j’avançais, mes forces me lâchaient.
Comment avez-vous apprécié le niveau de l’adversité ?
Les Kenyans se sont accrochés sur moi. J’étais seul dans mon peloton. Contrairement à nous, camerounais, les Kenyans travaillent en équipe. Tous les camerounais étaient très loin, pourtant si j’étais avec mes frères camerounais, on pouvait travailler comme eux. Les Kenyan ont couru en équipe, ils se parlaient entre eux, et malheureusement pour moi je ne comprenais pas leur échange. Quand ils ont accéléré, l’un est resté avec moi et quand je devais accélérer à mon tour, je ne pouvais plus rien, jusqu’à la ligne d’arrivée.
Est-ce que le fait d’être le premier camerounais est une motivation avec tous les avantages en jeu ?
Être le premier camerounais, n’est pas un titre pour moi. Je ne me jette pas les fleurs, mais ces athlètes je les domine dans les autres compétitions. Donc, je devais aussi gagner chez moi. Je voulais monter au podium international. Je remercie Air France pour ce prix qui me permettra d’aller en Europe participer au grand marathon. C’est un grand niveau et il faut que je me prépare dès maintenant jusqu’en avril pour pouvoir battre le record du Cameroun et faire un bon chrono.
Réalisé par M.L.S.