«Le jury à la majorité déclare Simone Gbagbo non coupable des crimes qui lui sont reprochés, prononce son acquittement et ordonne qu'elle soit remise immédiatement en liberté si elle n'est retenue pour d'autres causes», a déclaré le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d'assises.
Selon Radio France International (RFI), ce verdict a été prononcé à la majorité des six jurés civils. «Un véritable coup de théâtre tant, depuis le début de ce procès, la partie civile et le procureur arguaient d’éléments qui, selon eux, ne laissaient planer aucun doute concernant le rôle qu’aurait joué Simone Gbagbo dans la crise post-électorale et après les exactions commises au marché d’Abobo ou bien à la RTI contre des partisans d’Alassane Ouattara», relate le média français.
Seulement voilà, poursuit RFI, aux yeux de bon nombre d’observateurs qui suivaient ce procès depuis le mois de mai dernier, le dossier d’instruction était bien faible pour permettre à un jury de prononcer avec assurance, sans aucun doute, une peine de prison à vie requise ce mardi matin par le procureur.
Simone Gbagbo est donc blanchie des crimes dont on l’accuse, mais pas libérée pour autant. Puisqu’il y a deux ans, devant cette même Cour d’assises à Abidjan, elle avait été condamnée à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État.