Gabon - Politique: Les Gabonais redoutent des violences à l'annonce, en fin de journée, des résultats de l'élection présidentielle

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 30-Aug-2016 - 13h23   53194                      
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Libreville au Gabon Archives
Dans un communiqué, la Commission électorale nationale a annoncé mardi qu'elle se réunirait «à partir de 19H00».

Deuxième septennat pour le Président sortant Ali Bongo Ondimba ou alternance avec l'ex-patron de l'Union africaine (UA) Jean Ping ? La question est plus que jamais dans l’esprit des Gabonais. Car, c’est aujourd’hui, 30 août 2016, que les résultats de l’élection présidentielle du 27 août dernier seront annoncés.

Le ministre de l'Intérieur doit lire les résultats dans les locaux de la Commission électorale nationale alors que le pays tourne au ralenti depuis la fermeture des bureaux samedi soir. Initialement prévue à 17h00, heure locale, elle devrait être retardée: dans un communiqué, la Commission électorale nationale a annoncé mardi qu'elle se réunirait «à partir de 19H00».

Selon l’AFP, les risques de troubles urbains sont réels dès l'annonce des résultats, puisque les deux camps revendiquent déjà la victoire. Les démons de 2009 et l'annonce prématurée d'un candidat qui s'autoproclame Président avant l'annonce des résultats participent principalement à la psychose qui progressivement s'installe à l'approche de l'annonce officielle des résultats. Habitués à la paix civile, les Gabonais n'ont pas oublié qu'en 2009, des violences post-électorales avaient éclaté à Port-Gentil la capitale économique (morts, pillages, couvre-feu, consulat de France incendié...).

Les partisans de Jean Ping, qui s’est autoproclamé nouveau Président de la République, préviennent qu'ils n'accepteront pas d'autre verdict. Réclamant «l'alternance», des électeurs pro-Ping ont aussi égrené un chapelet de doléances dans ce petit pays pétrolier frappé par la chute des cours du baril: «pas d'emplois pour les jeunes», «accès difficiles aux médicaments», «routes à moitié construites», coupures d'eau et d'électricité...

Ali Bongo, 57 ans, a défendu son bilan avec des «investissements sans précédent» et la diversification de l'économie, en promettant «l'égalité des chances» et de faire mieux pour le logement.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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