L’investiture du Président gabonais Ali Bongo Odimba aura lieu le mardi 27 septembre 2016 au Palais du bord de mer, à Libreville. Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a déjà annoncé qu’il n’assistera pas à cette cérémonie. C’était au sortir d’un entretien tenu  lundi 26 septembre 2016 avec son ainé Henri Konan Bédié. Il promet cependant d’envoyer une forte délégation le représenter dans la capitale gabonaise. 

«Nous avons également évoqué la situation dans un pays  ami et frère, le Gabon avec les élections qui viennent de se tenir et la décision du Conseil constitutionnel qui a confirmé la victoire du Président Ali Bongo. Nous sommes convenus que nous enverrons une délégation à son investiture qui aura lieu demain», a indiqué le Président ivoirien qui, au contraire de certains de ses homologues de la sous-région, n’a toujours pas félicité Ali Bongo  pour sa victoire.

Le Président ivoirien a précisé que l’actualité de son pays ne lui permet pas d’effectuer ce déplacement. «Évidemment, l’actualité ne me permet pas moi-même de faire le déplacement. Mais, nous enverrons une délégation de haut niveau pour participer à l’investiture du Président Ali Bongo», a-t-il ajouté. Il annonce par ailleurs que  la délégation ivoirienne sera porteuse d’un message de paix et d’apaisement pour ce pays qu’il considère comme proche de la Côte d’Ivoire. «Les peuples gabonais et ivoiriens sont des peuples amis. Les Présidents depuis l’indépendance ont eu des relations particulièrement étroites. Donc, nous sommes soucieux de nous assurer que l’évolution des choses permette de maintenir la paix et la sécurité au Gabon», s’est-il justifié.

Alassane Ouattara a souvent été présenté pendant les joutes électorales au Gabon comme un soutien souterrain de l’opposant Jean Ping. Une conversation téléphonique entre le candidat malheureux et Mamadi Diané, le conseiller spécial  du Président ivoirien a même fait le tour des médias alors qu’approchait la proclamation des résultats. Dans cet entretien, le collaborateur de Ouattara proposait à Ping un ensemble d’astuces pour «mettre la pagaille totale». Le président ivoirien était obligé de démettre ce collaborateur de ses fonctions pour se blanchir aux yeux des autorités gabonaises.