Gabon - Présidentielle/Robert Bourgi, avocat français (parlant d’Ali Bongo): «J’ai enfanté un monstre»

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Sep-2016 - 12h53   85891                      
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Robert Bourgi, avocat français Archives
L’avocat français, partisan de Jean Ping a fait cette déclaration sur le plateau de la télévision France 24.

Robert Bourgi était jeudi l’un des quatre invités du programme «Le débat», diffusé sur la chaîne de télévision France 24. Actualité oblige, autour de la présentatrice Melissa Bell, les panellistes (Lionel Essono-Ondo, Porte-parole de Jean Ping pour la France, Robert Bourgi Avocat, partisan de Jean Ping, Serge Mickoto Porte-parole d'Ali Bongo Odimba, Claude Dumont Beghi Avocate d'Ali Bongo Odimba) discutaient de la crise post-électorale au Gabon. Cette crise née après que le Président sortant, Ali Bongo, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle a fait trois morts en à peine 48 heures. Au même moment, un millier de personnes ont été arrêtées, selon les chiffres officiels. 

Les téléspectateurs ont sans doute retenu les interventions de l’ancien soutien d’Ali Bongo, rentré en dissidence. Affichant une attitude qui frise le mépris, Robert Bourgi ne s’est pas empêché de faire des déclarations graves.

S’expliquant sur sa position actuelle contre celui qu’il a soutenu contre la tempête médiatique en 2009, l’avocat français a déclaré: «Si j’avais pu lire comme les devins ce qui allait se passer, jamais je n’aurais pu soutenir la candidature d’Ali bongo en 2009». M. Bourgi est allé plus loin: «Son père (Omar Bongo, NDLR), du temps du Président Sarkozy, et de M. Géant, Secrétaire Général de la Présidence de la République, me l’a confié. Toute l’opposition m’est tombée dessus, mais je l’ai mené à l’Élysée… J’ai enfanté un monstre», a lâché le septuagénaire.

Des déclarations qui ont bien évidemment indigné les partisans d’Ali Bongo sur le plateau. Mais l’un des hommes forts de la Françafrique n’en avait cure. Il continuait de plus belle. «Il n’y a plus de liberté dans ce pays (le Gabon, NDLR), il n’y a plus de presse libre dans ce pays. Et tous les engagements qu’il avait depuis 2009 n’ont pas été réalisés. Il n’y a pas d’écoles, pas de dispensaires, les femmes accouchent à même le sol…», a affirmé Robert Mourgi, se vantant de connaître l’actuel Président gabonais depuis 35 ans.

Pour ce dernier, les résultats de la présidentielle au Gabon sont contestés «parce que dans la Région du Haut-Ogooué, on a assisté à une fraude massive. Si les USA, l’UE, le Quai d’Orsay par la voix du Ministre des Affaires Etrangères souhaitent un recomptage des voix, bureau par bureau, c’est que, quelque part, il y a un doute profond. Si le candidat Ali Bongo était sûr de sa victoire, il accéderait au vœu des grandes puissances».

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Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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