Une décennie de collocation avec Nicolas Sarkozy, des confidences et des anecdotes; le tout rassemblé dans un livre. Patrick Buisson vient de publier en France «La cause du peuple». Le conseiller de l’ex-président français durant la présidentielle de 2012 retrace ses années passées aux côtés de celui qui veut briguer un nouveau mandat présidentiel en 2017. 

Un livre qui ne va pas forcément arranger les affaires de Sarkozy, déjà empêtré dans plusieurs affaires judiciaires, au moment où il veut séduire de nouveau l’électorat français. Dans son numéro du 27 septembre, le journal L’Express a dévoilé en exclusivité quelques extraits du livre qui pourrait porter un coup à la campagne de Nicolas Sarkozy sur son chemin vers l’Élysée. 

On apprend par exemple que Sarkozy a favorisé des émeutes raciales à Paris en 2006 alors qu’il était Ministre de l’Intérieur du gouvernement de Dominique De Villepin. Buisson écrit: «Nous avions pris la décision de laisser les bandes de black et de beurs agresser les jeunes Blancs aux invalides, tout en informant les photographes de "Paris Match", révèle-t-il. L'émotion fut en effet à son comble, après la publication des photos (...) dont l'opinion ne retiendrait qu'une chose: des hordes sauvages étaient entrées dans Paris».

Patrick Buisson livre également des anecdotes croustillantes sur la considération de Sarkozy à l’endroit de l’ancien Président Jacques Chirac et de son ancien Premier Ministre, François Fillon. Le premier est un «type corrompu» et le second est un «pauvre type». D’après Buisson, Sarkozy considère Chirac, actuellement en proie à des soucis de santé, «comme le plus détestable de tous les Présidents de la Vème République». Ce dernier ajoute: «Je n’ai jamais vu un type aussi corrompu».

François Fillon, un des adversaires de Sarkozy pour la primaire à la Droite, en prend aussi pour son grade. C’est, selon ce dernier, un «Pauvre type, tant qu'il y est, il n'a qu'à venir mercredi au Conseil des ministres en babouches et avec un tapis de prière». Et Buisson d’expliquer que l’erreur de Fillon est d’avoir inauguré une mosquée alors qu’il était Premier Ministre. 

Pour l’heure, le seul commentaire de Nicolas Sarkozy à ces révélations: «Ça ne m’intéresse pas». Une manière de botter en touche un sujet visiblement embarrassant.