
Afin de préparer de manière efficiente ce grand rendez vous, Paul Biya, Président de la République du Cameroun et Président en exercice de la CEMAC, a envoyé des plénipotentiaires remettre des lettres d’invitation à ses homologues de la sous-region. De ce fait, le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze a été reçu par le Président congolais, Denis Sassou Nguesso et le Président Faustin Archange Touadera de la République Centrafricaine. Le Ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella de son côté a été reçu par le Président Ali Bongo Ondimba du Gabon, tandis que le Président Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale a reçu le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey.
Pour préparer les délibérations de ce sommet, un Conseil des Ministres de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) est prévu le 15 mars 2023. L’avant-projet d’ordre du jour du sommet à partir duquel les ministres vont travailler renseigne sur les sujets qui pourraient meubler la conférence des Chefs d’État.
Il s’agit de la mise en œuvre du Programme des réformes économiques et financières (Pref-Cemac); de l’évolution du processus de rationalisation des Communautés économiques régionales d’Afrique centrale (Communauté Economique des États d’Afrique Centrale -CEEAC-, Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale -CEMAC-, et la Communauté économique des pays des Grands Lacs -CEPGL); de la réforme du Franc CFA; des conséquences de la guerre en Ukraine et de la cryptomonnaie sur les économies de la sous-région; puis des nominations au sein de certains organes et institutions de la CEMAC.
Les dirigeants de plusieurs organes et institutions de la CEMAC sont en effet arrivés en fin de mandat. Il s’agit notamment du président de la CEMAC, poste assuré depuis mars 2019 par le Président Paul Biya; des six membres du gouvernement de la CEMAC, en fonction depuis février 2017 pour un mandat de 5 ans; du Président de la Commission de surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF), en poste depuis décembre 2017 pour un mandat de 5 ans.
Pour l’instant, on ignore si le renouvellement de ces mandats se fera sur la base de la rotation en vigueur depuis l’abrogation du principe de Fort-Lamy en 2010.