« J’ai l’honneur de vous inviter à bien vouloir mener une réflexion et de soumettre sous huitaine, vos propositions d’amendements de la loi portant Code électoral au Cameroun » a écrit le DG d’Elecam dans la lettre circulaire datée du 19 février 2021.
Ainsi, dans le but de ratisser large et d’enrichir ses propositions d’amendements de la loi portant Code électoral, la direction générale d’Elecam sollicite la contribution de ses démembrements territoriaux qui échangent régulièrement avec les représentants des partis politiques de l’opposition et du pouvoir.
Le gouvernement n’a pas encore communiqué officiellement sur un éventuel projet de la révision de la loi portant code électoral. Cependant, le ton donné au sein de l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun, annonce la couleur d’une éventuelle modification du code électoral.
Cette modification est réclamée depuis bien longtemps à cor et à cri par l’opposition dont la figure de proue, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, a décidé de ne plus jamais prendre part aux élections si des réformes profondes et consensuelles ne sont pas apportées au code électoral actuel.
«En 2012, après plusieurs décennies d’élections toujours contestées et de dialogue de sourds entre le Gouvernement d’un côté, l’opposition et la société civile de l’autre, un Code électoral a été adopté. Mais, au lieu d’instaurer la sérénité et la confiance dans le processus électoral, celui-ci a, au contraire, renforcé la défiance à l’égard du système électoral national au sein de la classe politique et de l’opinion, en raison de l’absence de consensus lors de sa préparation et de son vote. Certes, le Code électoral en vigueur comporte des avancées; mais il faut reconnaître que dès sa première mise à l’épreuve à l’occasion des élections sénatoriales puis des élections couplées législatives et municipales de 2013, il a révélé de nombreuses lacunes et insuffisances ainsi que certaines incohérences et dysfonctionnements dans ses dispositions qui ont favorisé les irrégularités le long de l’ensemble du processus électoral. C’est pour y remédier que le MRC a soumis à l’examen et au vote de l’auguste Assemblée, la proposition de loi portant modification de certaines dispositions du Code électoral » avait expliqué le parti de Maurice Kamto, dans un document publié le 15 janvier 2019.