Le mercure n’est pas prêt de redescendre entre le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Jean de Dieu Momo, et Abdouraman Hamadou, le président de l’Etoile Filante de Garoua, qui se lancent les banderilles depuis quelques jours au sujet des procédures judiciaires à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Réagissant en commentaire à une nouvelle du journaliste Mohamadou Houmfa dans la soirée du mardi 30 août 2022, annonçant le président de l’Etoile Filante de Garoua à Lausanne en Suisse, pour y faire appel auprès du tribunal fédéral suisse, de la sentence récemment rendue par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), et qui maintient Samuel Eto’o à la présidence de la FECAFOOT, Jean de Dieu Momo a interrogé la provenance des fonds dépensés par Abdouraman pour mener ces procédures depuis une diazaine d’années.
« Je me demande si toutes ces actions en justice sont financées par « Étoile Filante de Garoua » ou bien ce sont des actions personnelles ? Combien a-t-il perdu en argent et combien a-t-il gagné, à part la notoriété de Tasman (sic) ? Est-il milliardaire pour dépenser autant d’argent en avion, séjours et procédures ou y a-t-il des financiers de l’ombre? Pour quel but inavoué ? », s’interroge le ministre.
Pour sa part, le natif de Garoua aurait pu mettre ces fonds au service de son équipe, Etoile Filante, affiliée à la Ligue régionale du Nord, pour le faire rayonner à l’échelle nationale. « Avant je le soutenais mais 13 ans plus tard je me pose des questions: Est-ce qu’il ne peut pas se concentrer pour faire rayonner son équipe pour lui faire gagner la coupe du Cameroun du Cameroun ? Une seule équipe rayonne dans le grand nord, sur le plan national et international, c’est « Coton sport de Garoua » et très peu de personnes connaissent le nom de son président », renchérit-il.
Jean de Dieu Momo conclut que l’ancien directeur de cabinet de Iya Mohammed, l’ex patron du football camerounais, a bâti sa réputation par des actions populistes, et qu’il risque de s’en égarer. « Quand le populisme s’empare d’un être, il court à sa perte dès l’instant où il se croit exceptionnel. Et c’est ainsi qu’il perd son équipe dans la recherche de la gloire. Par contre je suis rassuré qu’il ait conservé sa capacité à avoir honte. Tout n’est donc pas perdu du côté du bon sens et du sens tout court ».
Pas certain que cette deuxième sortie du ministre égratignant va laisser Abdouraman stoïque, lui qui a récemment déclaré avoir honte de Jean de Dieu Momo comme ministre de la République, après que ce dernier a interrogé son entêtement à faire annuler le processus électoral à la FECAFOOT malgré la décision du TAS.