Le professeur Aimé Bonny n’aime pas la façon dont les affaires du football sont gérées dans le département du Nkam (région du Littoral). Le célèbre cardiologue a dit le fond de sa pensée au cours d’une conférence de presse organisée au siège de Renaissance de Douala, le club qu’il dirige, le 15 Septembre 2022. En compagnie d’un dirigeant d’AS Nylon de Douala, il a énuméré les maux du championnat organisé par la Ligue départementale du Nkam.  

Aimé Bonny  soutient que Renaissance et As Nylon ont été «mis en difficulté par une réglementation qui favorise un club, Dihep Di Nkam de Yabassi».  Il déclare que leurs recours auprès de la FECAFOOT n’ont reçu pour réponse que le silence.  «Cette indifférence marque le tournant de ce que la gestion du football camerounais n’est pas encore ce qu’on voudrait qu’elle soit. Et je tiens à vous rappeler que je suis venu dans ce milieu récemment à la faveur de l’élection  du nouveau président, avec donc beaucoup d’espoirs. Malheureusement, quand vous écoutez ici et là, dans tous les départements, dans toutes les régions du Cameroun, il y a beaucoup de difficultés », déplore celui qui enseigne  la médecine à l’université de Douala.

Le dirigeant sportif accuse la ligue départementale du Nkam de modification du règlement du championnat en cours de compétition. «Ils ont annulé les play-offs qui avaient été décidés avant le début du championnat pour directement passer à une finale parce que sachant que Dihep Di Nkam de Yabassi  serait championne d’une des poules. Ils ont évité de faire passer ce club par les barrages qui auraient pu l’éliminer». L’homme des sciences y voit la manifestation d’un complot contre les clubs qui n’appartiennent pas à l’aire géographique du Nkam.

«Beaucoup de dirigeants dans cette ligue, dans le forum WhatsApp du club Dihep Di Nkam, considèrent que nous sommes des intrus. Que nous, As Nylon et Renaissance Club de Douala ne sommes pas du département. Il y a clairement un dessein d’éliminer des clubs qui ne sont pas natifs du Nkam. On est en face d’un tribalisme assumé», constate-t-il. 

Parce qu’il voit les mauvaises  habitudes du passé ressurgir  alors qu’il croyait que tout changerait avec l’avènement d’un nouveau dirigeant à la tête de la FECAFOOT, le professeur Aimé Bonny  exprime également sa déception. «Nous ne sommes pas sortis de l’auberge et j’attire l’attention du président de la fédération. Qu’il choisisse bien ses collaborateurs parce que ça ne va pas», exhorte le président de Renaissance Club de Douala.