
Maurice Kamto et le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) ont 2025 en ligne de mire. Plus question de boycott. Le temps du sacrifice est passé. Ainsi peut-on résumer l’extrait du discours de l’opposant radical proposé dans son journal de 20 heures de e 8 Octobre 2022 par Equinoxe Télévision. Dans cette allocution prononcée à l’occasion de l’installation du bureau de la fédération Littoral 2 ce jour à Nkongsamba, Maurice Kamto réitère le bien-fondé de la décision prise il y a plus de deux ans.
« Nous avons montré en 2020 que nous pouvons consentir pour notre peuple le plus grand sacrifice qu’un parti politique puisse consentir alors que nous étions capables de gagner les élections, de dire que nous n’y allons pas. Parce que nous ne luttons pas seulement pour que quelques militants du MRC aient des écharpes tricolores comme maire ici ou comme conseiller municipal ou comme député. Mais nous luttons pour le peuple et tout le peuple camerounais. C’est-à-dire que nous voulons être en capacité de changer, d’impulser le changement dans le pays. Cela passe ici par des sacrifices. Je crois que le message a été bien compris par notre peuple. Il faut être un parti qui aime son peuple pour consentir un tel sacrifice », a expliqué le président national du MRC.
Le professeur de droit anticipe sur les réactions des potentiels détracteurs. Ceux par exemple qui viendront à considérer que sa formation politique fait marche arrière, est inconstante dans ses positions. « Et je ne crains pas de le dire pour ceux qui trouvent une contradiction en politique comme s’ils voulaient nous prendre pour les nés de la dernière pluie. Tout parti politique adapte sa tactique en fonction du terrain. Nous allons aux élections en2025 pour les gagner. Parce que chaque épreuve que nous avons subie nous a fortifiés et nous avons tiré les leçons », confesse l’homme politique
Le professeur Kamto croit que le sacrifice consenti n’aura pas été vain. A l’entendre, les souffrances du MRC et son retrait lui attiré de la sympathie. Au point de lui apporter un grand nombre de nouveaux militants. « Parce que nous serons encore plus nombreux. Parce que le nombre de Camerounais qui adhèrent à notre parti a cru de manière extraordinaire depuis 2020. Si nous étions donc dans l’erreur totale, pourquoi est-ce qu’ils adhéreraient à un petit parti qui n’existe nulle part ? », interroge Kamto, l’air narquois.