Cameroun - Polémique: Le lanceur d'alertes Boris Bertolt présente les textes de la FIFA qui mettent la FECAFOOT en difficulté dans l'affaire Coq Sportif

Par BORIS BERTOLT | Correspondance
YAOUNDE - 05-Nov-2022 - 15h20   16149                      
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Boris Bertolt Capture d'ecran
Voici ce que prévoient les textes de la FIFA portant sur le règlement de l’équipement.
Je lis depuis hier des jongleries intellectuelles. Des contorsions du droit. Mais au final on a le sentiment global que pour beaucoup de camerounais y compris pour des personnes au dessus de tout soupçon, le monde se limite à New-Bell. Non messieurs. Le monde n’est pas une jungle ou n’importe quel quidam peut se lever un matin et faire ce qu’il veut. Où vos longs bras de jours comme de nuits marchent comme dans votre marigot où il suffit de s’appuyer sur coterie villageoise constituée de policiers, avocats, magistrats pour faire exécuter ses basses besognes. Non le monde ne fonctionne pas comme ça.
 

Voici ce que prévoient les textes de la FIFA portant sur le règlement de l’équipement.

 
Article 4 alinéa 4: « Chaque association membre, club, club de Football ou joueur de Football engagé dans une compétition de Football de la FIFA à titre individuel est tenu(e) de vérifier qu’il ou elle dispose de tous les droits et toutes les licences nécessaires pour que les membres de sa délégation d’équipe portent et utilisent leur tenue de jeu, d’autres vêtements et de l’équipement lors de compétitions et/ou matches amicaux internationaux (selon le cas), et que le port et l’utilisation de ces tenues de jeu, ces vêtements et cet équipement ne portent pas atteinte aux droits d’une autre partie. ».
 
C’est à dire avant toute compétition, la FECAFOOT doit s’arranger à ce que CoQ Sportif ne se plaigne de rien. Or si il y a justement bataille juridique c’est parce qu’il y a une partie qui estime que ses droits ont été violé et a saisi la justice. Cette justice qui est le tribunal judiciaire de Paris qui était dans le contrat le tribunal compétant en cas de litige a donné raison à CoQ Sportif.
Coq Sportif va donc simplement saisir la FIFA. Qui à son tour informe la FECAFOOT de la situation. Et soit décide de se conformer à la décision de justice pour la coupe du monde et les lions jouent au mondial avec COQ SPORTIF, soit la FIFA à son tour refuse de faire exécuter la décision du tribunal judiciaire de Paris et les lions vont au mondial avec la société écran ONE ALL SPORTS.
 
Le pourcentage pour que cette dernière hypothèse se produise est faible mais tout est possible compte tenu des délais. Mais là encore le piège se referme sur la FECAFOOT. Car si CoQ Sportif assigne à son tour la FIFA en justice pour entrave à l’exécution de ses droits, c’est la FECAFOOT qui va dédommager la FIFA. La FECAFOOT va donc payer deux fois.
 
Voici à ce niveau ce que dit l’article 4 alinéa 5: « Chaque association membre, club, club d’eFootball ou joueur d’eFootball engagé dans une compétition d’eFootball de la FIFA à titre individuel est tenu(e) de dédommager la FIFA en cas de réclamation, perte, demande d’indemnisation, préjudice, coût, taxe ou autre frais de toute nature incombant à la FIFA en cas de violation ou violation supposée des dispositions de l’article 4.4 par l’association membre, le club, le club d’eFootball ou le joueur d’eFootball (selon le cas) ».
 
Ainsi si CoQ Sportif porte plainte à la FIFA et gagne ce qui ne fait aucun doute, la FECAFOOT va payer la FIFA un montant au dessus de la condamnation de la FIFA.
 
Dans cette configuration, les dés sont pliés pour la FECAFOOT. Soit ils acceptent que Coq Sportif aille au mondial et paie de simples intérêts. Soit ils font le forcing avec ONE ALL SPORTS et devront démanger Coq Sportif pour plusieurs milliards Fcfa et la FIFA également.
 
De toutes les manières dans son comportement mafieux à travers une société écran, Samuel ETO’O allias Dadis Camara va permettre à CoQ Sportif de gagner gratuitement beaucoup d’argent.
 
Le seul moyen pour Samuel ETO’O de s’en sortir c’est de déposer beaucoup d’argent sur la table. Ce qu’il n’a pas d’ailleurs il a emprunté 4 milliard Fcfa au gouvernement dont il devrait plus se préoccuper aujourd’hui à voir comment cet argent sera remboursé.
 
Tout le bavardage derrière la non exécution de la décision du tribunal judiciaire de Paris c’est à l’image d’un enfant qu’on vient de fesser et qui dit qu’il n’entre plus dans la salle de classe parce que le professeur l’a tappé. Or il finit toujours par entrer et s’il est encore têtu il sera de nouveau fessé.
 
Ainsi va la République.
 
BORIS BERTOLT

 





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