
Existe-t-il des zones d’ombre sur le mécanisme de succession à la fonction de président de la République du Cameroun ? L‘opposant Hilaire Nzipang répond par l’affirmative. Le coordonnateur du Mouvement Progressiste (MP) croit avoir décelé deux failles. Il les a identifiées au cours de la Matinale de Radio Balafon de ce 18 Juillet 2022.
La première concerne le constat de la vacance du poste de président de la République. Il assure que la Constitution ne dit pas qui doit le faire. « Ce que la Constitution ne dit pas, c’est qui constate la vacance ? En fait, c’est le Conseil constitutionnel qui doit constater la vacance. Mais il n’y a pas de mécanisme juridique qui permet la constatation. Il n’y a personne pour saisir le président du conseil constitutionnel. Parce qu’on a laissé ça expressément ! Vous ne pouvez pas le saisir si vous n’en avez pas qualité », dit Hilaire Nzipang.
Pour ce qui concerne le successeur chargé d’assurer la transition, le patron du MP croit que l’actuel président du Sénat Marcel Niat Njifenji est d’ores et déjà disqualifié par les textes de son parti politique, le RDPC. "Rien ne dit qu’on peut changer le président du Sénat en fonction. Parce que c’est le RDPC qui décide. Et au RDPC, le président du Sénat actuel n’est pas membre du Bureau Politique. L’instance qui investit le candidat ou qui réinvestit le président de la République, c’est le Bureau Politique. Le vice-président du Sénat est membre du Bureau politique. Par contre, le président de l’Assemblée nationale est membre du Bureau politique. Le président du groupe parlementaire RDPC au Sénat est membre du Bureau Politique. Comment, à l’instance du Parti, peut-on désigner quelqu’un qui n’est pas présent dans cette instance ?" , s'interroge Hilaire Nzipang.
En rapplel Pourtant, la Constitution camerounaise stipule qu’en cas de vacance du poste de président de la République c’est le président du Sénat qui assure la transition. Le diable serait-il dansles détails?