Revue de presse du 27 avril 2005 LES CRISES A L’UNIVERSITE DE YAOUNDE I AU TOGO VUES PAR LA PRESSE CAMEROUNAISE

Par | Cameroon-Info.Net
Yaoundé - 27-Apr-2005 - 08h30   62248                      
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Deux faits retiennent l’attention de la presse nationale depuis quelques jours. D’un côté, il y a la grève des étudiants à l’université de Yaoundé I ; de l’autre, l’élection de Faure Gnassingbe au Togo…
L’université de Yaoundé I est en ébullition Il n’y a pas toujours de solution définitive à la crise au campus de Ngoa-Ekelle…et ce malgré le conseil de l’université tenu ce mardi, la prise en charge des étudiants entrés en grève de la faim par le Centre hospitalier universitaire ou leur visite par le ministre de l’enseignement. Depuis le 13 avril 2005, des étudiants de l’Université de Yaoundé I membres de l'Association pour la défense des droits des étudiants (Addec). sont entrés en grève illimitée de la faim. Le mercredi 20 avril 2005, par solidarité, d’autres apprenants de cette institution universitaire ont envahi la devanture de la Primature. Selon la description de la situation faite par The Post les revendications des étudiants portent sur en plusieurs points : la suppression des droits universitaires (que les manifestants qualifient d’injustifiés), l’octroi des bourses aux étudiants admis au moins en cycle de recherches et dans toutes les grandes écoles, l’augmentation du nombre d’amphis et des places assises dans ces amphis, la création et l’équipement des laboratoires pour les filières scientifiques... Aussi souhaitent-ils que le problème de manque d’eau et d’insalubrité soit résolu. Du côté des cités universitaires, la situation est, de l’avis des étudiants, encore plus préoccupante. Les chambres des cités universitaires deviennent de plus en plus des maisons de familles ». A côté de ces revendications purement académiques, il y a « l’élection des Recteurs, doyens et chefs d’Etablissements, la convocation du conseil de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique » Pendant le point de presse qu’il a donné en fin de semaine dernière, le ministre de l’enseignement supérieur a trouvé certaines revendications irréalistes dans un contexte où l’Etat connaît une tension de trésorerie. Et pour le mode de désignation des autorités universitaires, Jacques Fame Ndongo a estimé que cela ne relève pas de la compétence des étudiants. Depuis le début de la semaine, le mouvement a pris une autre tournure. Visiblement, les voies de sortie de la crise dont parle Cameroon tribune, dans sa livraison de mardi, ont débouché sur l’impasse. Le Messager avait toutes les raisons de titrer ce mercredi « La grève persiste. Dans le camp gouvernemental, on se rejette les responsabilités » D’après le quotidien de Puis Njawe, on fonde beaucoup d’espoir sur la rencontre annoncée ce vendredi entre le ministre Fame Ndongo et les membres de l’Addec. Pour Le Popoli, « le feu couve au campus de Ngoa Ekelle…Fame Ndongo est rattrapé par son dilatoire » L’élément nouveau, s’il fat parler ainsi, c’est ce que l’on retrouve à la une de La Nouvelle Expression « Yaoundé II menacée. Des étudiants de Soa ont rejoint hier leurs camarades de Yaoundé I au campus de Ngoa Ekelle. Et préparent leur mémorandum. Jacques Fame Ndongo lâche du lest. La grève de la famine momentanément suspendue » Pour aller dans le même sens, Mutations retrace cette situation vécue à l’Esstic (Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication) : « Dans la journée, une cinquantaine d’étudiants de Yaoundé II arrivent et manifestent bruyamment leur solidarité à l’égard de leurs camarades de Yaoundé I. Ils se retirent par la suite dans une salle de l’annexe de l’Iric pour la préparation d un mémorandum. On apprend en même temps que, informé de la circulation d'un mémorandum des étudiants de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), le recteur de l’université de Yaoundé II, Jean Tabi Manga, a dépêché des gens dans cette école pour défricher et y enlever toutes les ordures. Il aurait également débloqué de l’argent pour l aménagement des toilettes » Togo : Faure Gnassingbé finalement élu Loin des yeux, près du cœur. L’élection de Faure Eyadema dimanche dernier a été suivie par la presse nationale. D’après une dépêche de l’agence de presse Reuters « Faure Gnassingbé, candidat du pouvoir et fils de l'ancien président Gnassingbé Eyadéma, a remporté l'élection présidentielle de dimanche au Togo avec 60,22% des suffrages, selon des résultats provisoires publiés mardi par la commission électorale » ; des résultats qui attendent d’être confirmés par la Cour suprême. En dehors du Popoli qui salue la victoire du fils de Eyadema : « Faure a repris sa chose » peut-on lire à la une de ce journal satirique, La Nouvelle Expression retient plutôt l’image de « l’agitation à Lomé après la victoire ». Citant les sources de l’agence Reuters, cette publication rapporte que « de jeunes opposants ont pris position dans les rues de la capitale togolaise dès l’annonce des premières tendances » Avant la tenue même du scrutin, L’Anecdote parlait déjà d’une « présidentielle tronquée » L’ampleur de la contestation qui suit cette élection reste donc un peu dans la logique du texte de Nöel Mamère, député des Verts de la Gironde, Dans ces écrits relayés par Le Messager, il fait ressortir « le rôle de la France dans l’installation et le maintien de la dictature togolaise ». Le texte en lui-même a été présenté à l’assemblée nationale française le 9 avril dernier à l’occasion du colloque de la Ligue des droits de l’Homme.




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