Les lendemains du réaménagement du gouvernement et le report de l’assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) sont les principaux sujets qui ont nourri le débat dans la presse…

Les lendemains du réaménagement du gouvernement et le report de l’assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) sont les principaux sujets qui ont nourri le débat dans la presse… Réaménagement ministériel: analyses et commentaires Le décryptage des décisions présidentielles du 23 avril dernier se poursuit dans les rédactions. Globalement, l’opinion est partagée entre ceux qui pensent que cette formation d’une nouvelle équipe gouvernementale obéit à la logique de sanction et ceux qui par contre y voient une réponse sociale aux préoccupations d’un petit peuple désabusé. Dans cette perspective, L’Action propose une grille de lecture en plusieurs points pour comprendre les mesures présidentielles. Ce que d’aucuns appellent «la frappe chirurgicale de Biya» (cf. Le Front), est finalement la preuve que le président reste à l’écoute des Camerounais. Dans un contexte préélectoral, l’idée est de ramener la sérénité dans la maison sociale en réunissant les populations avec l’élite gouvernementale qui perdait de manière croissante sa crédibilité. Occasion pour L’Hebdo du Mardi d’adresser ses «félicitations au président», lui qui a accepté de réhabiliter l’image. En gros, reconnaît Aurore Plus, c’est un réaménagement ministériel bien calculé. Les équilibres régionaux sont pris en compte pour garantir une présidentielle dorée au prince. A quelques mois de ce scrutin, le jeu des chaises musicales bantou permet à Paul Biya de resserrer les troupes à défaut d’élargir l’armée de ses lieutenants pour la campagne électorale. Malgré la sortie très attendue des quatre ministres (Bidoung, Aoudou, Nkoué, Begheni) des secteurs à problèmes, écrit L’Anecdote, les Camerounais à travers un sondage traduisent leur indignation et leur frustration quant au sursis accordé à la plupart des membres d’un gouvernement qui, (80% des ministres sont incompétents), pourtant brille par son incurie managériale et sa sclérose. Dans l’ordre des faits pittoresques, Mutations rapporte que l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, M. Bidoung, a été entendu au secrétariat d’Etat de la défense chargé de la gendarmerie conformément à l’esprit de l’enquête commandée par la présidence de la République. La Nouvelle Presse semble avoir fait dans le sensationnel (l’information n’ayant pas été vérifiée) en indiquant à la une de son édition du 29 avril 2004 que «Bidoung Mpkatt est aux arrêts». L’assemblée générale de la Fecafoot reportée… La recherche des solutions pouvant aboutir au dénouement de la crise FIFA-Cameroun née du fait du port des maillots non conformes aux règlements se poursuit dans les hautes sphères de l’administration publique. La Nouvelle Expression envisage la tenue d’un sommet Biya-Blatter, qui devrait avoir lieu probablement à Genève, dans le but d’assouplir la sanction de la Fédération internationale de football Association. Relayant le site Internet RFI.fr, Cameroon Tribune publie la lettre ouverte de Gérard Dreyfus adressée a S. Blatter. Pour le journaliste français, «si le Cameroun était effectivement fautif au regard du règlement, la sanction prononcée par la FIFA est disproportionnée». En attendant une éventuelle solution, la non tenue de l’assemblée générale de la Fecafoot donne lieu à quelques supputations. Le Popoli qui déjà traduit et publie un extrait du contrat à scandale Puma-Fecafoot, estime que «ça rue dans tous les sens dans l’équipe de Iya Mohammed. La panique ruisselle dans les chaumières». A en croire L’Anecdote, «Iya Mohammed et le Grand Nord s’activent à l’agitation et à l’intox». Du côté de la présidence de la République, La Nouvelle Expression affirme que Marafa Hamidou Yaya (ministre de l’administration territoriale originaire du Nord) a même tenté de politiser le rouleau compresseur déclenché par Etoudi contre son poulain (Iya) en y brandissant les conséquences politiques sur l’axe Nord-Sud. Plus généralement, Le Messager parle de « la tribalisation du football » pour exprimer la même opinion. D’après cette publication, la relecture rapide des textes de la Fecafoot prescrite par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la république n’est pas gratuite. Elle est considérée comme étant une ingérence de la présidence de l’Etat dans le fonctionnement de la Fecafoot. Citant des sources généralement bien informées, l’auteur de cette analyse démontre que le président sortant (M. Iya) souffrirait de ses origines nordistes. Car la tribu Beti, dont sont originaires le ministre d’Etat Jean-Marie Mebara et son cousin (Jean-Baptiste Nguini Effa), penserait que le prochain président de la structure ayant en charge la gestion du football camerounais devrait être un des leurs ; pour tout au moins casser le monopole des Nordistes à la tête des fédérations et confédérations sportives nationales et africaines. Quoiqu’il en soit, conclut le journal de Pius Njawé, après le retour au pays du ministre du contrôle supérieur d’Etat, des dossiers non évoqués dans la première mission du contrôle d’Etat à la Fecafoot seront les centres d’intérêt de la deuxième session attendue cette semaine. Et visiblement, on s’achemine, en collaboration avec la FIFA, vers la désignation d’une désignation provisoire dont le but est de refonder la fédération Faits et gestes des acteurs sociaux Palais de l’Unité: Selon La Nouvelle Expression et Le Messager, le Boeing 767-200, l’Albatros, acquis récemment par la présidence de la République ne serait qu’un vieil appareil de seconde main contrairement à ce que beaucoup ont cru. « En route de Paris au départ de Yaoundé-Nsimalen, le président Biya a effectué une escale forcée à Douala ». Voyage de Paul Biya en France. Si l’on se fie au message de la diaspora inséré dans les colonnes du quotidien Mutations, le séjour de M. Biya à Paris, dans le cadre du Sommet de l’Autorité du Bassin du Niger, a permis d’évaluer en dimension réelle la mobilisation de la diaspora. A lire L’Hebdo du Mardi, on se rend bien compte que Mme Françoise Foning s’est associée à cette mobilisation « en arrosant d’argent la sortie des Camerounais de France. » Remaniement ministériel. Au bout de 21 ans de gouvernement, constate Aurore Plus, Joseph Owona de l’éducation nationale est devenu indécrottable. Malgré les scandales autour de l’éducation, « le dauphin intouchable » passe toujours par les mailles du filet. Au ministère de l’économie et des finances, le départ de Michel Meva’a Meboutou est exigé. Selon La Nouvelle Expression «des hommes d’affaires courroucés accusent le chef de ce département de bloquer les paiements dans le cadre du règlement de la dette intérieure».