Cameroun - 30ème anniversaire du Social Democratic Front (SDF)/Pr Mathias Eric Owona Nguini: «Le SDF n’a jamais été d’un point de vue formel, un allié du parti dominant du système, le RDPC»

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 31-May-2020 - 14h49   8065                      
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Eric Mathias Owona Nguini Vision 4
Le nouveau vice-recteur de l’université de Yaoundé I, chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises réfute l’idée selon laquelle le doyen des partis d’oppositions au Cameroun est un allié du parti au pouvoir.

Mathias Eric Owona Nguini, le nouveau vice-recteur de l’université de Yaoundé I, chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises, n’est pas d’accord avec ceux qui pensent que le Social Démocratic Front (SDF) de Ni John Nfru Ndi a contribué a ce que le Président de la République Paul Biya face 38 ans au pouvoir.

Invité ce dimanche 31 mai 2020 à l’émission ‘’Club d’Elites’’ sur la chaîne privée Vision4, l’universitaire a déclaré qu’ «on ne peut pas dire que le Social Démocratic Front n’est été qu’un accompagnateur du RDPC pendant toutes ces années. Ce n’est pas vrai !».

«Le SDF n’a jamais été d’un point de vue formel, un allié du parti dominant du système, le RDPC. Il n’y a jamais eu d’accord politique faisant du SDF, l’équivalent de l’UPC, l’équivalent de l’UNDP, l’équivalent de l’ANDP par exemple», argumente-t-il.

Même s’il reconnait que les deux formations politiques avaient frôlé un accord en 1997. «Cela a failli avoir lieu, mais en réalité la négociation a capoté parce qu’il y’avait des orientations divergentes en 1997. Parce qu’après l’élection présidentielle à laquelle le SDF n’avait pas participé, il y a eu un courant de négociation entre le RDPC et le SDF. Mais, ça n’a pas abouti à un accord», raconte le politologue.

Pour Mathias Eric Owona Nguini, le SDF est un parti politique qui a eu une certaine maturité parce qu’il «aurait pu nous conduire sur le terrain de la catastrophe comme d’autres essaient d’ailleurs de le faire en ce moment. En 1992, après l’élection présidentielle, ils auraient aussi pu engager un bras de fer qui pouvait dégénérer, en se proclamant président élu… en installant un climat insurrectionnel. Ils ne l’ont pas fait».

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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