Cameroun - Appel au boycott des élections: Le PURS ira aux élections. Son président, Espoir Matomba, tacle l’opposition

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Dec-2019 - 20h14   7113                      
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Serge Espoir Matomba Archives
Le PURS n’entend pas pratiquer la politique de la chaine vide.

Contrairement à certains partis d’opposition qui ont appelé à boycotter les législatives et municipales du 9 février 2020, le PURS (Peuple Uni pour la Rénovation Sociale) annonce qu’il prendra part au vote.

Dans un communiqué publié ce 2 décembre 2019, son président Serge Espoir Matomba affirme que «loin de l’évènementiel et d’une prise de parole populiste, il est fort opportun de rappeler au peuple l’impasse que traduit l’absence d’un parti politique au scrutin local.  Il faut le dire, ne pas participer aux élections c’est donner gratuitement, et inopportunément plus d’espace au parti au pouvoir qui, depuis 37 longues années embastille la gestion de l’Etat et confisque les richesses».

Une façon de critiquer le MRC de Maurice Kamto et le CPP de Kah Walla qui ont appelé au boycott des élections. Sans oublier le SDF de John Fru Ndi, le PCRN de Cabral Libii et le MPCN de Paul Éric Kingue qui ont posé des conditions à leur participation.  

«Si nous voulons vivre dans un pays géré différemment, nous avons l’impérative mission de créer un contre-pouvoir», dit-il.   

L’opposant, candidat à la dernière présidentielle, rappelle les conséquences fâcheuses de la non-participation par le SDF aux élections locales de 1992 et de 1997.

«La conséquence est tout à fait évidente: le vote des lois qui n’est pas en faveur du bien-être des populations, nos villes sont moribondes, à  l’image d’un régime ayant atteint un seuil criard d’impopularité, du fait de son inertie».

Matomba affirme que «le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale n’entend pas répéter les erreurs du passé qui ont favorisé le déséquilibre que connait l’opposition camerounaise aujourd’hui, c’est la raison pour laquelle nous soulignons à grands traits l’importance de participer aux élections».

Voici son communiqué:

LE PURS PRENDRA PART AUX ELECTIONS LEGISLATIVES ET MUNICIPALES DE FEVRIER 2020

La décision du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale est issue de réflexions stratégiques  et opérationnelles.

Le PURS  rappelle  à chaque fois que l’occasion s’y prête le danger de la politique du conformisme et surtout celle de la chaise vide pour notre pays.

Car en effet, loin de l’évènementiel et d’une prise de parole populiste, il est fort opportun de rappeler au peuple l’impasse que traduit l’absence d’un parti politique au scrutin local.  Il faut le dire, ne pas participer aux élections c’est donner gratuitement, et inopportunément  plus d’espace au parti au pouvoir qui, depuis 37 longues années embastille la gestion de l’Etat et confisque les richesses.

Si nous voulons vivre dans un pays géré différemment, nous avons l’impérative mission de créer un contre-pouvoir. 

Souvenons-nous de ce qui s’est passé en 1992 et en 1997. Le boycott des élections législatives et municipales par certains partis a montré ses failles, entrainé le développement obèse du parti au pouvoir  et l’amenuisement de l’espace d’expression pour les autres formations politiques.

La conséquence est tout à fait évidente : le vote des lois qui n’est pas en faveur du bien-être des populations, nos  villes sont moribondes, à  l’image d’un régime ayant atteint un seuil criard d’impopularité, du fait de son inertie.

Le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale n’entend pas répéter les erreurs du passé qui ont favorisé le déséquilibre que connait l’opposition camerounaise aujourd’hui, c’est la raison pour laquelle nous soulignons à grands traits l’importance de participer aux élections. Nous avons dans ce sens tendu la main à plusieurs partis politiques, afin que la mutualisation des forces conduise à la réalisation de l’opération 300 maires et 100 députés. Un vœu qui ne concernait pas uniquement  les militants du PURS mais l’ensemble des camerounais qui  veulent opérer le changement par les urnes.  Nous regrettons que certains ne l’aient pas compris.

Qu’à cela ne tienne, nous poursuivons notre travail malgré les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, parce que nous sommes convaincus qu’il nous reviendra dans les prochains mois de changer le Cameroun.

Le dépôt des candidatures des élections législatives et municipales n’a pas été un moment aisé, mais nous avons réussi à faire face aux difficultés.  Pour la suite, nous faisons confiance aux acteurs du changement présents sur le terrain.

Nous continuons notre travail dans les différentes localités dans lesquelles nous allons candidater, tout en regrettant le non-retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le peuple camerounais attend l’alternance, il est de notre devoir de la lui apporter.

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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