En marge de la 71^e Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui se tient à New York aux États-Unis, Barack Obama a organisé un sommet des dirigeants sur les réfugiés. Convié à cette cérémonie, Paul Biya a tenu une brève allocution mercredi 21 septembre 2016. Discours dans lequel il a tenu à rappeler que le Cameroun est l’un des pays les plus touchés par ce phénomène.

«Ces dernières années, les camps des réfugiés ont été créés, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le Réfugiés (HCR), pour accueillir les réfugiés nigérians fuyant les exactions de Boko Haram, ainsi que les Centrafricains confrontés à l’instabilité politique de leur pays », a dit le Chef de l’État dans son discours avant de poursuivre: «le seul camp de Minawao abrite plus de 80 000 réfugiés nigérians. Dans ces lieux d’accueil, les réfugiés bénéficient de l’accès aux services sociaux de base accordés par l’État camerounais et les partenaires».

Si le Cameroun a déjà reçu de la part de ses partenaires des encouragements et félicitations ainsi que du soutien pour sa gestion exemplaire des réfugiés, il n’en demeure pas moins que Paul Biya ni son épouse ne sont jamais descendus sur le terrain au chevet desdits réfugiés, indique Le Messager du jeudi 22 septembre 2016. Ceci, ni dans l’Extrême-Nord où des milliers de Camerounais et Nigérians ont fui les assauts de la secte islamiste Boko Haram, encore moins à l’Est du pays où les Centrafricains ont trouvé refuge pour fuir les violences communautaires dans leur pays. Ce qui n’a pas empêché le Chef de l’État de «lancer un appel pour un soutien accru de la communauté internationale aux pays, qui, comme le Cameroun, ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés sur leur territoire», peut-on lire dans le journal.

En titre de rappel, la dernière visite du couple présidentiel dans la Région de l’Extrême-Nord date de 2012, lorsque les populations s’étaient déplacées à cause des crues du fleuve Logone, évoque le journal.