Cameroun - Assemblée Nationale: Les députés dénoncent des pratiques et des irrégularités dans la gestion et la réforme foncière au Cameroun

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-Jul-2021 - 15h08   3897                      
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les députés à l'Assemblée Nationale Archives
C’était le 5 juillet 2021 à l’Assemblée Nationale.

Réunis depuis le mois de juin dernier, les députés ont remis sur la table, l’affaire de la gestion et de la réforme foncière au Cameroun. C’était lors de la séance plénière spéciale tenue le 5 juillet 2021 à l’Assemblée nationale. Cette séance présidée par l’honorable Kombo Gberi, vice-président de l’Assemblée nationale était axée sur l’accaparement des terres au Cameroun par une minorité.

D’après le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 6 juillet 2021, cette préoccupation est revenue plusieurs fois dans le plaidoyer des députés à l’endroit du ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi.

D’après les parlementaires, une injustice criarde s’enracine dans le domaine de la gestion foncière au Cameroun. «Les minorités des riches, celle de la classe administrative et économique, s’accaparent des terres au Cameroun au détriment des populations vulnérables et sans défense», s’est offusquée l’honorable Marguerite Dissake dans les colonnes du journal.

«Des restrictions à l'accès à la terre concernant certaines couches sociales, en particulier les jeunes et les femmes. Par ailleurs, l’on note une multiplication des conflits et des litiges liés à l'insuffisance des outils de modernisation de la gestion foncière. A ceci, se greffe l'insuffisance de la protection des droits des collectivités coutumières sur leurs terres ancestrales. L’on note également la difficile prise en compte des spécificités du foncier rural, face aux perspectives et exigences du développement agricole et la nécessité de garantir l'expression des coutumes», peut-on lire.

Aussi, «les députés ne comprennent pas toujours quels sont les mécanismes activés pour gérer par exemple les indemnisations relatives aux expropriations pour cause d’utilité publique. Pour les élus du peuple, il est douloureux que des familles qui ont vu leurs titres fonciers abandonnés à l’administration, et qui ont perdu leurs biens ne puissent pas, après des années, être indemnisées», peut-on lire.

L’honorable Cabral Libii quant à lui est revenu sur les déguerpissements et les démolitions perpétrés à Douala au lieu-dit New Town aéroport le 26 juin dernier. Pour lui, «la mise en demeure qui est censée être servie 30 jours avant par l’autorité administrative, l’a été pour le cas d’espèce seulement deux jours avant. Il a également souligné d’autres irrégularités liées à ces opérations, notamment le difficile accès aux titres de propriété par l’autorité morale qui a demandé ces déguerpissements. L’élu du peuple a par ailleurs insisté sur l’acquisition peu aisée des titres de propriété», lit-on.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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