Cameroun - Contentieux post-électoral: Le Conseil constitutionnel se réunit demain mardi

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 15-Oct-2018 - 12h11   5451                      
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Les membres du Conseil constitutionnel Archives
La haute juridiction ouvre demain, 16 octobre, l’audience d’examen des 18 recours déposés par trois candidats ayant pris part au scrutin présidentiel et par deux autres dont les candidatures avaient été rejetées par Elections Cameroon.

Des 18 recours enregistrés, rappelle Essingan en kiosque le 15 octobre 2018, 14 sont de Bertin Kisob, pensionnaire de la prison centrale de Yaoundé-Kondengui et président national du Parti camerounais pour la justice sociale, (Cpsj).

Après les Sénatoriales du 24 mars 2018, il fait encore parler de lui. Il demande l'invalidation des résultats obtenus par le candidat Paul Biya du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans les 10 régions et dans la diaspora. Ceci pour «fraude électorale systématique, mafieuse, machiavélique et anti-démocratique avec la complicité active de l'arbitre et du juge Elecam et Conseil constitutionnel».

Bien plus, le prisonnier qui se passe pour un allié à Maurice Kamto, réclame la suspension de l'actuelle équipe dirigeante d’Elections Cameroon (Elecam), pour «contribution active à la fraude électorale systématique, mafieuse, machiavélique et antidémocratique de la présidentielle du 07 octobre 2018».

Pour lui, le Rdpc doit être suspendu pour au moins 25 ans pour «pratiques anti-démocratiques, machiavéliques, mafieuses, avant et pendant la présidentielle du 07 octobre». Enfin, le leader de la Cpsj trouve le Conseil constitutionnel «incompétent pour la supervision et la proclamation des résultats».

Le Rdpc ainsi interpellé, la sous-commission juridique et du contentieux que préside Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Comité central, se prépare et une équipe d’avocats et autres conseillers juridiques est à pied d’œuvre.

Le pasteur Rigobert Aminou Gabanmidanha, candidat indépendant recalé par Elecam pour la présidentielle 2018, sollicite l’annulation et la reprogrammation du scrutin du 07 octobre dernier, sans aucune motivation. Il en est de même pour Joshua Osih Nambangi.

Le candidat du Social Democratic Front (Sdf) demande l’annulation totale de cette consultation électorale car, selon lui, elle a été «émaillée d’une kyrielle d’irrégularités qui mettent à mal l’unité nationale et compromettent durablement la sincérité du résultat de ladite élection».

Quant au candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, sa requête porte sur l’annulation partielle des opérations électorales dans les bureaux de vote des régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-nord, du Nord, du Nordouest, du Sud et du Sud-ouest.

Contrairement à Cabral Libii Li Ngue Ngue, candidat investi par le parti Univers, qui demande l’annulation totale de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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