Cameroun - Coronavirus: Une fausse alerte autour d’un prétendu décès lié au vaccin anti-Covid 19 sème la panique à Bafang (Ouest)

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 10-May-2021 - 15h31   2428                      
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Ville de Bafang Archives
La vrai-fausse mort d’un élève prétendument vacciné a été à l’origine de ce vent de panique avant que les populations se rendent à l’évidence qu’il n’en était rien du tout.

Dans sa parution de ce lundi 10 mai 2021, le quotidien Le Jour rapporte que la ville de Bafang, dans le département du Haut-Nkam région de l’Ouest, est entrée en ébullition dans la journée du vendredi 7 mai 2021, en raison d’une fausse alerte autour du décès d’un élève prétendument vacciné contre le Coronavirus.

«Le vent de panique est partie d’une enseignante qui a reçu un coup de fil. Au téléphone, l’enseignante à la mission catholique de Banka apprend que son fils, qui fréquente l’école publique annexe groupe I de Bafang, est mort, après avoir été vacciné contre la Covid-19 à l’école. Prise de panique, elle va abandonner ses propres élèves et courir à tue-tête à la recherche du cadavre de l’enfant. L’information fuite et en une poignée de secondes, c’est tout le monde qui veut mettre sa progéniture hors de danger. La rue grouille de monde. Dans les écoles, les enfants à qui les parents ont sans doute donné des consignes de refus du vaccin, ne restent pas en place. C’est le branle-bas», renseigne le journal de Haman Mana.

C’est qu’en effet, l’élève en question est tombé en pamoison, alors qu’une campagne de vaccination contre la poliomyélite avait cours au sein de son établissement, et que celui-ci avait reçu son vaccin à jeûn. Il ne s’agissait donc que d’une fausse alerte puisque l’enseignante retrouvera son fils ayant repris ses esprits.

La réticence à l’administration du vaccin anti-Covid 19 est telle que certains parents opposent une fin de non-recevoir à tout autre vaccin à administrer à leurs progénitures, aussi bien dans les hôpitaux que dans les écoles. Dans l’arrondissement de Yaoundé 5, plusieurs parents d’élèves se sont rendus la semaine dernière dans une école maternelle et primaire de cette commune pour soustraire leurs enfants des effectifs alors que cette même campagne contre la poliomyélite y était organisée, redoutant que celle-ci serve de prétexte pour administrer à leurs enfants le vaccin anti-Covid 19, qu’ils perçoivent davantage comme un danger pour la vie de leurs progénitures.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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