Cameroun - Crise Anglophone: Selon Me Nkongho Felix Agbor Balla, l’Union Africaine et le Canada devraient se joindre à la médiation Suisse

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Jul-2019 - 11h56   3892                      
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Barrister Nkongho Felix Agbor aka Agbor Balla Atia Azohnwi
Le fondateur et directeur du Center for Human Rights and Democracy in Africa estime que leur implication dans l’initiative de la Confédération Helvétique aurait pour but d’éviter toutes accusations de partialité et de favoritisme.

La Suisse s’est engagée il y a quelques jours,  à jouer un rôle de médiateur dans la crise qui perdure  dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans une tribune publiée dans les colonnes du quotidien Le Jour édition en kiosque ce 10 juillet 2019,  Me Nkongho Felix Agbor Balla, fondateur et directeur du Center for Human Rights and Democracy in Africa, estime qu’il faut donc féliciter «les parties de tenter de mettre un terme à ce cercle vicieux en demandant à la Suisse d’agir en tant que médiateur dans le but d’en arriver à la paix et à la réconciliation. Un dialogue et en particulier un dialogue global susceptible de représenter les divers courants d’opinion qui circulent dans le Cameroun anglophone est nécessaire pour envisager et éliminer la cause sous-jacente du conflit».

Cependant, «dans le but d’éviter toutes accusations de partialité et de  favoritisme envers les Suisses, lesquelles sont devenues plus fréquentes depuis que la police suisse a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau contre des Camerounais qui protestaient contre un autre des voyages luxueux que le président Paul Biya s’est octroyé à l’hôtel Intercontinental», l’ancien leader du Consortium de la société civile anglophone soutient que «la Suisse devrait inviter d’autres Etats à se joindre à elle en tant que médiateurs avec la permission des autorités camerounaises et des dirigeants séparatistes».

Selon lui, l’Union Africaine «qui a récemment fait œuvre de médiation dans le cas d’un accord visant au partage du pouvoir entre les dirigeants militaires et civils au Soudan, ainsi que le Canada, qui est également un pays juridique bilingue qui a des liens avec le Cameroun, devraient être invités».

Le fondateur et directeur du Center for Human Rights and Democracy in Africa relève toutefois que «la situation dramatique qui prévaut à la base et les assauts perpétuels contre la décence et la dignité humaine exigent cependant une intervention à l’échelle internationale même si une résolution de la situation politique immédiate du conflit sous-jacent n’est pas imminente».

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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