Cameroun - Crise anglophone/Tibor Nagy: «Au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, de plus en plus de personnes sont tentées par la solution d’avoir leur propre pays. Pour les Etats-Unis, c’est une mauvaise solution, car le Cameroun est un seul pays»

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Jan-2020 - 13h16   13841                      
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Tibor Nagy Archives
Le responsable Afrique de l’administration américaine s’est exprimé sur la crise anglophone ce 17 janvier 2020 sur RFI.

Washington salue des avancées dans la résolution de la crise sociopolitique au Camerounais, mais en demande davantage.

C’est en résumé la position exprimée par Tibor Nagy ce 17 janvier 2020 sur les antennes de Radio France Internationale (RFI).  

Interrogé au sujet de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Monsieur Afrique de l’administration américaine s’est félicité des derniers actes d’apaisement pris par le Président Camerounais. Mais il estime qu’il faut aller au-delà.

«Oui, le dialogue national a été un pas positif, oui la libération des prisonniers politiques par le Président Biya a été un pas positif. La semaine dernière, j’ai rencontré l’un de ses opposants, M. Maurice Kamto. Mais ce qui compte vraiment, c’est la mise en œuvre des décisions», a déclaré le diplomate américain.

Selon lui, les populations camerounaises, originaires de la zone anglophone, désirent l’instauration d’une véritable décentralisation.

«Ce que veulent plus que tout, les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c’est une décentralisation authentique. Elles ne veulent pas d’une décentralisation symbolique avec juste des mots sur le papier, de beaux discours», a-t-il ajouté, soulignant que les positions se radicalisent dans ces deux régions.

«Malheureusement, chaque jour qui passe, de plus en plus de personnes sont tentées par la solution d’avoir leur propre pays. Pour les Etats-Unis, c’est une mauvaise solution, car le Cameroun est un seul pays avec deux systèmes. Mais il faut une réelle décentralisation. La clé, c’est la mise en œuvre, c’est ce qui se passe sur le terrain», a martelé Tibor Nagy.

Fred BIHINA

Auteur:
Fred BIHINA
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