Cameroun - Déclaration: Après les élections, le MRC appelle le régime à engager «un large dialogue national inclusif» pour résoudre la crise anglophone et réformer l’Etat

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Feb-2020 - 09h51   3508                      
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Maurice Kamto et ses hommes au siège du MRC à Odza (Yaoundé). Droits réservés
Dans une déclaration officielle de Maurice Kamto, rendue publique ce jeudi  13 février 2020, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, favorable au fédéralisme, invite également le pouvoir en place à la révision du système électoral.

Décidemment, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ne lâche pas d’une semelle le régime de Yaoundé. Au sortir du double scrutin, législatif et municipal, auquel il n’a pas participé, le parti de Maurice Kamto, en se réjouissant du faible taux de participation des électeurs, appelle le pouvoir de Yaoundé à l’organisation d’un «large dialogue national inclusif».

Celuic-ci permettra de «mettre défintivement fin à la guerre civile dans les régions anglophones et réformer l’Etat d’une part, et pour réformer de façon consensuelle le système electoral d’autre part», lit-on dans une declaration officielle du président du MRC, rendue publique ce jeudi 13 février 2020 par son porte-parole, Olivier Bibou Nissack.

Maurice Kamto brandit comme un trophée de guerre, le fort taux d’abstention aux législatives et municipales du 9 février dernier, qu’il évalue à environ 77%, et croit savoir que cela résulte de l’appel au boycott lancé par son parti le 25 novembre 2019.

«Le taux de participation particulièrement faible, de 23%, montre en effet que les Camerounais ont, par cette abstension massive, rejeté la partition du pays par l’exclusion du scrutin des populations des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et réaffirmé leur exigence d’une réforme consensuelle du système electoral. (…) Le peuple de la Renaissance est largement majoritaire dans le pays et dans la diaspora», se gargarise le candidat arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2018.

Il n’est pas superflu de rappeler que le MRC avait refusé de participer au Grand Dialogue National l’année dernière, et n’y a jamais accordé du crédit, sous prétexte qu’il n’était pas inclusif.

Maurice Kamto insiste sur l’inclusivité du dialogue, qui selon lui, permettrait de résorber la crise qui phagocyte les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de réfléchir sur la forme de l’Etat. Le MRC étant favorable au fédéralisme à plusieurs Etats.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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