Richard Makon W. TCHANGO
L’enseignant de Sciences politiques estime que Maurice Kamto et ses partisans ont adopté une stratégie qui donne de bons résultats.
La stratégie du MRC qui conteste les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre 2019 était un des sujets de l’émission télévisée « C politik » diffusée en direct le 18 juin 2019 sur l’antenne CRTV-Télé. L’un des intervenants, l’universitaire Richard Makon a servi une analyse qui laissait voir que le parti d’opposition a réussi son coup.
L’enseignant de sciences politiques a expliqué que si la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel clôt la séquence électorale, elle ne clôt pas la séquence politique qui n’a pas de fin. Pour lui, un parti politique a le droit de revendiquer sa victoire à une élection présidentielle ce d’autant plus que « la revendication fait partie de la stratégie de vie d’un parti politique », a-t-il soutenu.
Il indique qu’elle permet de créer un lien permanent entre un parti politique et ses militants et permet de créer un rapport de force entre le parti politique et l’ordre gouvernant. Selon lui, le MRC n’est pas dans une voie sans issue. Il suppose que Maurice Kamto et ses partisans ont pu choisir de se retrouver en prison « et de ce point de vue ils ont réussi leur stratégie. Pour Richard Makon dire que leMRC est coincé dans sa stratégie c’est « faire une erreur très dangereuse » car ce parti semble dicter leur conduite aux autorités camerounaises. « Le MRC est le parti qui décide de la météo politique. Dès qu’il décide de mettre des forces de l’ordre dans la rue, il met les forces de l’ordre dans la rue. S’il dit qu’il marche demain vous allez voir tous les policiers vont sortir demain. Il donne du travail à nos forces de l’ordre ! »
L’enseignant des universités camerounaises croit que le rapport de force que le MRC tente de mettre en place peut lui permettre d’être en bonne position pour négocier. Il explique alors que « parfois on revendique une chose pour en obtenir une autre ». La preuve « tout le monde sait aujourd’hui qu’on est obligé, du fait des revendications du MRC de discuter de façon plus poussée sur l’ordre juridique et sur les lois et règlements qui organisent le jeu électoral »
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