Alice Sadio, Présidente de l'AFP CIN
Ulcérée et fortement attristée par le sort de ces autres femmes et enfants victimes de la guerre elle invite les Camerounais à se mobiliser en urgence pour la cause des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
Alice Sadio craint le pire pour le Cameroun. La mort atroce de femmes et d’enfants dans la localité de Ngarbuh (région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest) attriste l’ancienne présidente du parti d’opposition Alliance des forces progressistes (AFP) au point de lui faire voir un avenir incertain pour le Cameroun. « Ce qui est en train de se passer dans cette partie de notre pays est une bombe à retardement et nous allons le payer peut-être un prix peut-être très fort plus tard. Il y aura un effet boomerang », craint la nouvelle retraitée du monde de la politique interrogée ce 18 février 2020 par ABK Radio. Elle décrit, parlant des habitants des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest une communauté « complètement traumatisée » par le drame qu’ils vivent depuis 2016.
Pour elle ce drame interpelle tout le monde, c’est une question d’humanité. Alice Sadio se dit attristée par la réaction du ministre de la défense Joseph Beti Assomo. « Il semble connaître ce qui s’est passé et il qualifie cela de dégât collatéral dabs le cadre dune opération de sécurisation dans la région. Dans la même circulaire il nous informe qu’il va instruire une commission d’enquête. Je trouve qu’il y a une petite contradiction. Ou vous savez ce qui s’est passé et comment ça s’est passé puisque vous semblez donner les détails jusqu’au nombre de morts… », s’indigne-t-elle, scandant que « justice soit rendue ».
Alice Sadio assure qu’elle ne parle plus en tant que politique parce que dégoûtée « par la nausée de cette chose qu’on appelle au Cameroun « politique ». Elle se demande comment les Camerounais peuvent trouver le sommeil alors que leurs compatriotes subissent l’horreur. La tristesse et l’indignation dans la voix, elle pense que « quelque chose ne va pas dans ce pays ». Elle interpelle Chantal Biya l’épouse du président de la République du Cameroun.
« Que fait la première dame de ce pays ? La première dame, l’épouse du chef de l’Etat qui est maman comme moi quand elle voit ces images ? Ou est-ce qu’on les lui cache ? Si on les lui cache c’est que ça pose un problème ! Elle est censée être première dame et maman avant tout ! Et si elle a vu ces images d’où vient-il qu’elle dorme ? D’où vient-il qu’elle puisse dormir ? D’où vient-il qu’elle puisse pouponner ses propres enfants et petits-enfants la nuit après avoir vu ces images ? », interroge-t-elle, survoltée.
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