Cameroun – Extrême-Nord: Le président du comité de vigilance de Kolofata enfin relâché par l’armée

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Feb-2017 - 21h55   49370                      
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Des membres d'un comité de vigilance Archives
Soupçonné de complicité avec Boko Haram, Tchamaya Sarina aura passé au total 58 jours au camp du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR).

Le président du comité de vigilance de Kolofata, dans la région de l’Extrême-nord a été remis en liberté le 27 janvier dernier après avoir été détenu pendant deux mois au camp militaire de Kolofata. Selon le trihebdomadaire L’Oeil du Sahel du lundi 13 février 2016, il avait été arrêté le 1er décembre 2016 par les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) basés à Kolofata. Ces derniers lui reprochaient d’avoir prêté en douce, main forte aux terroristes de Boko Haram.

« J’étais en cellule ce 1er décembre quand un élément du BIR est venu me chercher. Nous nous sommes entretenus un instant puis il m’a invité à l’accompagner pour interpeller un suspect dans le quartier. Je me suis donc hâté pour le suivre. C’est au moment où je voulais m’en aller, après avoir arrêté le suspect, qu’il m’a été signifié que moi aussi, j’étais en état d’arrestation », raconte le président du comité de vigilance de Kolofata.

Le journal rapporte que Tchamaya Sarina, puisqu’il s’agit de lui, y sera resté pendant 58 jours, sans aucun contact avec le monde extérieur. « Des choses horribles ont été dits sur lui. A présent grâce à Dieu, la page est tournée. Tout est rentré dans l’ordre. Nous voici à nouveau réuni », se réjouit son épouse.

Sitôt après sa libération le chef du comité de vigilance de Kolofata a tout de suite repris ses fonctions à la tête de ce groupe qui enregistre à date, 75 membres, peut-on lire dans le journal. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des responsables des comités de vigilance sont arrêtés dans la région de l’Extrême-nord pour coalition avec Boko Haram. D’ailleurs, très peu parmi eux, ont la chance de recouvrer la liberté. Pour exemple un certain Sali, de nationalité nigériane, arrêté en 2016 et qui à ce jour, continue de croupir en cellule.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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