Les malades souffrant d’insuffisance rénale ne vivent pas le calvaire qu’à Yaoundé où ils ont l’habitude d’entrer en grève. Ceux de la ville de Maroua, région de l’Extrême-Nord, le vivent autant, et n’entendent plus rester de marbre. D’ailleurs, ils ont battu le pavé le mercredi 13 janvier 2021 dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord, pour exiger la réouverture du seul centre d’hémodialyse de la ville, renseigne le quotidien Le Jour dans sa parution de ce jeudi 14 janvier 2021.

Ils ont investi le perron de l’hôpital régional de Maroua, qui souffre d’une carence en matériels pour la prise en charge des malades. Sur les pancartes qu’ils brandissaient ça et là, on pouvait lire: «nous voulons la réouverture de notre centre d’hémodialyse», «Malade, nous avons aussi droit à la vie» ou encore «qu’avons-nous fait pour mériter ça», rapportent nos confrères.

Des messages visiblement tombés dans les oreilles de sourds, puisque les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre, sur réquisition de la direction de l’hôpital, qui a estimé que ces patients troublaient la tranquilité des autres malades.

 «Nous avons rencontré plusieurs fois la direction de l’hôpital. A chaque fois, les responsables nous racontent des histoires. Que les machines sont en route. Le ministre est déjà au courant et qu’il est en train de résoudre la situation. C’est la même réaction depuis le 30 novembre 2020», a confié Joseph Issa, le porte-parole des malades à Le Jour.

Cette situation a poussé le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, à instruire le délégué régional de la Santé à convoquer une réunion de crise avec les malades, aux fins de démêler l’écheveau. L’on apprend par ailleurs que la raison fondamentale de la fermeture du centre est liée à la pandémie de Coronavirus, qui n’a pas permis la fourniture à temps d’appareils d’une valeur de 100 millions FCFA, et que d’ici à la fin du mois de janvier, le problème sera résolu.