Les populations de Maltam-Goulfey, Seguet, Moulvam, Doumgui, Doumgoura et plusieurs autres localités de l’arrondissement de Goulfey, dans le département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord, ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis le début du mois de novembre, elles subissent, impuissantes, les affres des intempéries qui s’abattent violemment dans la région. D’après des informations  relayées par le quotidien national bilingue Cameroon Tribune dans son édition en kiosque le mercredi 18 novembre 2020, des centaines de familles ont perdu leurs maisons. Des milliers de bétails et volailles ont été noyés ou emportés par les eaux, ainsi que des centaines d’hectares de mil.

«Il ne s’agit pas seulement des populations en zones rurales, celles des zones urbaines sont aussi sous la menace des eaux. L’eau est déjà à une trentaine de mètre de la résidence du sous-préfet de Goulfey. Selon les témoignages des riverains, il faut remonter à plusieurs décennies pour retrouver cette sortie spectaculaire des eaux du Logone. Cette situations touche tous les 11 arrondissements du département, bien que l’arrondissement de Goulfey soit particulièrement affecté», précise le journal que dirige Marie Claire Nnana.

À en croire le média gouvernemental, les inondations sont causées par le trop plein des eaux contenues dans le barrage artificiel de Maga dans le Mayo-Danay, et d’autre part, par l’eau du Chari qui est alimentée par ses affluents depuis la république Centrafricaine. Pour l’heure, les populations riveraines ont entrepris sous la houlette du maire de Goufey, Barka Mahamat, de construire des diguettes afin de contenir les eaux envahissantes.