Cameroun - Loi des finances 2018: L’Assemblée nationale a adopté 4513,5 milliards FCFA en recettes et dépenses

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Dec-2017 - 12h55   8287                      
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Cafouillage a l'Assemblee Nationale - 08/12/2017 CIN Screen Capture
Les parlementaires ont adopté le 8 décembre 2017, le projet de loi de finances 2018, proposé par le Gouvernement.

En dépit des réserves portées par des députés minoritaires, L’Assemblée nationale a voté au cours d’une séance plénière tenue dans la nuit du 8 au 9 décembre 2017, le projet de loi de finances 2018 qui s’élève à 4513,5 milliards FCFA. Une séance marquée par la blessure à la tête de Richard Wallang, député RDPC de la Menchum, qui a reçu un objet lancé par Tomaino Ndam Njoya, députée de l’Union démocratique du Cameroun (UDC).

La nouvelle enveloppe budgétaire est en hausse de 139,7 milliards de francs CFA en valeur absolue (3,2%), par rapport aux 4378,8 milliards de francs CFA, de l’année 2017. Adossée à une prévision de croissance de 4,2%, cette enveloppe budgétaire consacre une augmentation de la pression fiscale vis-à-vis des entreprises, avec le relèvement de certains impôts et taxes, dans un contexte marqué par la baisse des recettes pétrolières. Après adoption par les parlementaires, le projet de loi est déposé sur la table du président de la République pour promulgation dans un délai de 15 jours.

Mais la 3ème session ordinaire de l’année 2017, consacrée à l’examen et au vote de ce budget, a été particulièrement agitée. Tout commence le 14 novembre lorsque les députés du Social democratic front (SDF)  boycottent la cérémonie d’ouverture de la session, estimant que la situation dans les régions anglophones n’avait pas été inscrite dans les débats. Deux jours après cet incident, un incendie ravage une partie du siège de l’Assemblée nationale. D’importants documents sont détruits. Les flammes ravagent les 4e, 5e, 6e et 7e étages. L’hémicycle, où se déroulent les séances plénières, est épargné. Ce qui permet à la session de reprendre son cours normal le 21 novembre, soit cinq jours après ce drame.

Le 23 novembre, les travaux d’examen du budget sont suspendus par le président de l’Assemblée nationale, à cause des députés du SDF, qui se se mettent à chanter et à danser dans l’hémicycle, demandant une fois de plus que la crise anglophone soit inscrite dans les débats de la session. Ces derniers récidivent le 29 novembre, contraignant le Premier ministre, chef du gouvernement à lire son discours de programme politique, économique et sociale du pays dans le vacarme.

Auteur:
Frédéric NONOS
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