Cameroun - Malaise dans les collectivités territoriales décentralisées: L’Etat n’a pas reversé les centimes additionnels communaux depuis quatre mois

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 27-Apr-2021 - 16h56   4133                      
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Cette situation paralyse le fonctionnement des communes depuis le début de l’année.

Malaise dans les communes camerounaises. Selon des informations relayées par le quotidien Mutations édition de ce mardi 27 avril 2021, l’Etat n’a pas reversé les centimes additionnels communaux (CAC) depuis le début de l’année 2021. Conséquence, plusieurs d’entre elles n’ont pas payé leur personnel depuis deux, trois, voire quatre, cinq mois.

Selon la loi, ces ressources doivent être mises à la disposition des collectivités territoriales décentralisées (CTD) à la fin de chaque trimestre. Le journal, qui cite des sources dignes de foi, affirme que «les états ont depuis été faits par le ministère de la Décentralisation et du Développement local (MINDDEVEL), qui les a transmis au Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM). A son tour, cette structure qui joue le rôle de banque des communes, a effectivement transmis les dossiers pour paiement au ministère des Finances (MINFI), fin mars dernier. Mais, dans cette dernière administration, le comité de trésorerie qui s’est tenu hier lundi a évité la question lors des propositions de paiement. En clair, les communes qui suffoquent déjà vont devoir encore s’armer de patience», précise Mutations.

D’après le journal, à la direction du trésor, des sources informent que depuis près de deux mois, l’Etat ne connaît pourtant pas de tensions de trésorerie. «Une bonne partie des ressources aurait même été reversée dans le compte de réserve. Une source proche du dossier attribue le non reversement des CAC jusque-là à un problème de procédures», peut-on lire.

L’argent reversé aux communes fin mars pour le compte du quatrième trimestre de l’exercice 2020 a fait l’effet d’une goutte d’eau dans la mer pour beaucoup de municipalités. Pour Jean-Baptiste Amvouna Atemengue, maire de Ngoumou dans la région du Centre, qui s’est confié au journal, sa commune enregistre un mois d’arriérés de salaire, «mais la situation est pire chez certains de ses collègues, littéralement bloqués», a-t-il indiqué.

Auteur:
Béatrice KAZE
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