Maurice Kamto capture d'écran
L’opposant Maurice Kamto s’est aussi exprimé ce mardi 19 mai 2020; dénonçant la guerre en zone anglophone, l’interdiction des célébrations publiques du 20 mai et les failles dans la lutte contre le COVID-19.
Comme le Président Paul Biya, Maurice Kamto a prononcé son discours à la Nation ce 19 mai 2020, à partir de 20 heures. Et à l’image du locataire du Palais d’Etoudi, son message, diffusé en direct sur sa page Facebook, a duré une vingtaine de minutes. Mais à la différence que l’opposant, en plus du COVID-19, a parlé de la guerre en zone anglophone et de la menace à l’unité nationale.
«Le gouvernement en place continue d’imposer aux braves populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, cette guerre civile violente, barbare et inutile qu’il a lui-même déclenchée à la suite des mouvements protestataires de novembre 2016», a fustigé l’ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice.
«Le peuple camerounais a assisté, médusé, à la cacophonie gouvernementale qui a entouré la décision d’annuler les cérémonies liées au 20 mai de cette année. Alors qu’un communiqué du ministre de la Défense annonçait l’organisation et le thème des festivités, le Secrétaire Général de la Présidence de la République signait le lendemain, un autre communiqué portant annulation de ladite célébration», a déploré le professeur Kamto.
Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a insisté sur le sens de la Fête Nationale de l’Unité qui est une «occasion d’introspection individuelle et collective sur le sens de notre vivre ensemble».
«Est-il possible de célébrer l’unité nationale dans le contexte comme celui que je viens de rappeler dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où de surcroît, les citoyens sont brutalisés, violentés et jetés en prison pour avoir exprimé de manière pacifique leur désaccord sur la marche du pays ? Peut-on parler d’unité nationale quand des dirigeants instrumentalisent sans vergogne, la haine ethnique pour conserver le pouvoir ?», s’est-il interrogé.
A propos de la lutte contre le COVID-19, il a dénoncé des failles dans la stratégie gouvernementale, notammant la communication, et stigmatisé le combat mené par les autorités contre Survie-Cameroun, son initiative en vue de soutenir la guerre contre le virus.
«Tout ceci cache mal l’absence de leadership à la tête de notre pays. La question revient, lancinante: qui dirige le Cameroun aujourd’hui ? Où se cache Monsieur Paul Biya ?», a-t-il demandé, estimant que c'est le Chef de l'Etat qui doit être en première ligne de la lutte contre la pandémie.
Auteur:
