La plateforme Dynamique Citoyenne est contre la tenue des élections législatives et municipales le 9 février 2020. Le point focal, Jean-Marc Bikoko, a donné la position de cette plateforme le 4 décembre 2019 à Yaoundé, rapporte le quotidien Le Jour dans son édition du 6 décembre 2019.

Selon Jean-Marc Bikoko, «non seulement l’Etat n’a plus de pouvoir dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où sévit une grave insécurité qui consacre la partition du Cameroun, mais aussi et surtout le système électoral est totalement vicié avec un Code électoral non consensuel et truffé d’incongruité. Alors qu’il est de notoriété publique que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont systématiquement sous le contrôle des groupes armés et qu’elles vivent au rythme des dictats des sécessionnistes, nous voulons savoir par quelle alchimie le gouvernement de Yaoundé parviendra à organiser ce double scrutin alors que les responsables de services déconcentrés ont déserté les deux régions».

La plateforme qui réunit plusieurs organisations de la société civile estime qu’en organisant les élections couplées le 9 février 2020, «le pouvoir en place d’avoir le contrôle sur la majorité des 360 communes et les 180 sièges de députés à l’Assemblée Nationale».

Pour  l’ONG,  le chef de l’Etat doit reporter les élections à travers une loi votée par les parlementaires avant la fin de la session en cours. Elle exige également la dissolution d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe chargé d’organiser et de gérer les élections, ou à défaut sa restructuration afin que cet organe cesse de «rouler en faveur du parti au pouvoir».